12 Heures d'Excenevex: Deuxième place pour la "Durog Force"

La Porsche 917K de l'équipe fribourgeoise "Durog Force" se classe deuxième d'une course à... trois. La première manche du Championnat d'endurance ASA n'a pas attiré les foules.

"Si je n'ai pas au minimum quatre équipes, je ne fais pas les 24 Heures en septembre". C'est un David Mauron amer qui lançait cette inquiétante sentence à l'issue des 12 Heures d'Excenevex. La suite du championnat sera donc conditionnée par le nombre d'inscriptions à l'épreuve de 24 heures qui doit se courir en septembre. Il est vrai que pour ces douze heures, qui se sont déroulées le 25 avril dernier, les équipes ne s'étaient pas pressées au portillon. Là où le SCIF doit recaler plusieurs équipes pour ses épreuves d'endurance tant la demande est forte, David Mauron peine à trouver plus de trois teams pour les siennes. Le seul attrait du système DAVIC ne suffit sans doute pas à expliquer ce phénomène. Car le commerçant savoyard s'était donné de la peine pour organiser cette première manche, avec un grand tracé Ninco d'une quarantaine de mètres reproduisant le circuit du Mans.

Le tracé, en rails Ninco, reproduisant le circuit de la Sarthe.

Le départ derrière le Pace Car.

Trois concurrents
Seules trois équipes s'étaient donc déplacées. L'équipe officielle "AD Slot", composée de David Mauron et des Genevois Yves et Pascal Flückiger, avait opté pour une Lola T70. Très large, cette voiture, avec son moteur Scaleauto, s'est montrée intouchable. Le team "Durog Force" s'était quant à lui déplacé en Haute-Savoie avec une Porsche 917K équipée d'un moteur V12/3 Slot.it. Ce dernier a encore une fois prouvé sa fiabilité. Enfin, les Lyonnais Guillaume Savin et Yann Fournier engageaient pour leur part une Porsche 908/3. A court de préparation et, sans doute aussi, de motivation, ils ne parviendront jamais à être dans le rythme des deux autres équipes malgré le concours, durant une partie de l'après-midi, de Didier Aupetit, célèbre sociétaire du "Slot Racing Club" de Genève.

La Lola "AD Slot" contre la Porsche "Durog Force": la lutte n'aura duré que le temps de trois segments...

Grégoire Tardin, Guillaume Savin et Pascal Flückiger, deux cadors encadrent un gentleman driver.

AD Slot intouchable
Sportivement, du fait du faible nombre de concurrents, la course fut peu intéressante. Ce d'autant plus que si la "Durog Force" a pu faire illusion le temps de trois relais - avec notamment une très belle victoire de segment de Christophe Sapin, team manager de l'équipe fribourgeoise, lors de son premier relais -, pointant à seulement 25 tours de l'équipe AD Slot après trois heures de course, cette dernière prit une avance considérable dans le quatrième segment, tandis que la seule équipe cent pour cent suisse du plateau, en proie avec des problème de couronne et de pneus, sombrait peu à peu. Elle n'était pourtant jamais inquiétée par les Lyonnais, totalement hors du coup. Mais au moins, seul avantage de la pauvreté du plateau, tout le monde aura fini sur le podium.

La première place revient à "AD Slot", qui a mené la course de bout en bout (3680 tours).

Deuxième place pour la "Durog Force", après une course émaillée par les ennuis techniques (3356 tours).

Troisième et dernière place pour la Porsche lyonnaise, à court de préparation (2948 tours).

FRANÇOIS TARDIN