mercredi 26 mai 2010

Slot Festival de Waimes 2010: moisson de trophées pour le Tasberg Club

Les Fribourgeois figurent sur le podium de toutes les compétitions de la première édition du Slot Festival de Waimes et offrent la Coupe des Nations à la Suisse!

La première édition du Slot Festival de Waimes s’est achevée lundi à l’issue de quatre intenses journées où les compétitions se sont succédées à un rythme soutenu. Les pilotes du Tasberg Club ont brillé puisqu’ils sont présents sur le podium des trois épreuves de l’événement. Malgré quelques lacunes d’organisation, le Slot Festival 2010 s’est distingué par la qualité de ses infrastructures et sa somptueuse piste Carrera de 122 mètres de développé. Le système Davic, et particulièrement son comptage peu fiable, a en revanche occasionné de nombreux retards dans le déroulement des différentes compétitions.


Course d’ouverture Groupe C Slot.it : Raphaël Bourgoin devant David Mauron

La première épreuve du Slot Festival a vu quinze équipes s’affronter une heure durant à la manette de Groupe C Slot.it. Le Tarbais Raphaël Bourgoin impose sa Porsche 956 KH après avoir régné sans partage sur la course. Sur une monture identique, David Mauron se classe second grâce à un pilotage très propre marqué par une attaque de tous les instants. Votre serviteur monte quant à lui sur la troisième marche du podium après avoir résisté jusque dans la dernière minute de course aux assauts des Italiens de l’équipe Ginetta. Énorme revers en revanche pour Grégoire Tardin, qui ne termine que huitième d’une course injustement entamée en dernière position, suite à une décision arbitraire du directeur de course improvisé. La plupart des pilotes se sont d’ailleurs plaints de l’absence de qualifications et du placement aléatoire des voitures sur la grille ayant constitué un avantage non négligeable pour ceux partis devant. Pour preuve, Raphaël Bourgoin et David Mauron, qui terminent premier et second, se sont élancés de ces mêmes positions. Le second nommé reconnaissait d’ailleurs l’injustice de la situation à la fin de l’épreuve: "C’est n’importe quoi cette absence de qualifs! Les premiers ont bénéficié d’un avantage par rapport aux autres".
A l'arrière, les trois autres membres du Tasberg Club se classent douzième (Laurent Niedegger), quatorzième (Christophe Sapin) et quinzième (Lionel Dieserens) au terme d'une course courageuse.

Le podium de la course d'ouverture: Raphaël Bourgoin devant David Mauron et votre serviteur.

Course d’ouverture Groupe C Slot.it du Slot Festival, le classement:
1) C24T 2 (Raphaël Bourgoin : Porsche 956KH): 96 tours
2) Beep Beep Racing Team (David Mauron : Porsche 956KH): 94 tours
3) SlotracingPlanet (François Tardin : Mazda 787B): 92 tours
4) Ginetta 2 (Claudio Savarese - Pascal Flückiger : Lancia LC2): 92 tours
5) Ginetta 1 (Christian Molteni - Livio Borgarelli : Sauber C9): 91 tours
6) C24T 1 (Laurent Landscape : Lancia LC2): 91 tours
7) C24T 3 (Didier Socard : Porsche 956): 91 tours
8) Yoshi Racing Team (Grégoire Tardin : Porsche 956): 89 tours
9) JB Davic (Jean-Luc Robert: Porsche 962): 88 tours
10) Flevoslot (Pol Van Den Hurk : Jaguar XJR-9): 88 tours
11) LB Slotracing (Lionel Buelens - Christophe Martin : Mazda 787B): 87 tours
12) Purple Hands Team (Laurent Niedegger : Mazda 787B): 86 tours
13) Ostorero (Maurizio Merlo - Gabriele Arnaboldi - Giuseppe Milio : Jaguar XJR-9): 85 tours
14) Durog Force (Christophe Sapin : Porsche 962): 81 tours
15) Humungus Team (Lionel Dieserens : Mazda 787B): 79 tours

Les voitures du Tasberg Club prennent la pose à la fin de la course d'ouverture.

20 Heures Riley MKXX Sideways Racer : C24T intouchable
L’équipe française C24T était venue pour gagner, elle a tout fait pour et est parvenue à ses fins. Emmenée par le très véloce Raphaël Bourgoin, déjà vainqueur de la course d’ouverture, et bien servie par la plus rapide des voitures du plateau, elle s’impose après avoir régné sur la course du début à la fin, qualifs y compris. Derrière, on retrouve les fort peu sympathiques Hollandais de Keistad Racing, dont la redoutable pointe de vitesse n’aura eu d’égale que l’antisportivité maladive de son pilote de pointe Marco Karman. L’équipe Durog Froce by SRP accroche quant à elle la troisième place du podium, au nez et à la barbe des Italiens de Ginetta. Un beau résultat lorsque l’on sait que la Riley arborant les couleurs de votre blog préféré a été affectée au cours de la première moitié de course par un problème de couronne ayant nécessité un long arrêt au stand. On signalera particulièrement la belle performance de Laurent Niedegger, qui malgré son inexpérience aura été capable de maintenir l’avance construite par ses deux coéquipiers sur la quatrième place de Ginetta. Petite déception en revanche du côté de Durog Force, la seconde équipe du Tasberg Club, qui perd la belle huitième place qui lui était promise dans l’ultime heure de course en raison d’un problème de moteur. Mention spéciale pour terminer à David Mauron, qui a prouvé ce week-end qu'il était désormais un grand pilote. Si le classement de son équipe des Guépards, cinquième, ne le montre pas, il n'en demeure pas moins qu'il aura impressionné tout le monde en attaquant à outrance du début à la fin, et ce quel que soit le classement de son team dans la course.

Tant en qualifs qu’en course, les Tarbais de C24T et leur Riley tricolore ont mené les débats.

Endurance 20 Heures Riley du Slot Festival 2010, le classement :
1) C24T (Raphaël Bourgoin - Laurent Landscape - Didier Socard): 1898 tours
2) Keistad Racing (Mario Glas - Marco Karman - Pol Van Den Hurk): 1862 tours
3) Durog Force by SRP (Laurent Niedegger - François Tardin - Grégoire Tardin): 1849 tours
4) Ginetta (Pascal Flückiger - Claudio Savarese - Livio Borgarelli): 1831 tours
5) Guépards (David Mauron - Jean-Luc Robert - Jacques Bavard): 1824 tours
6) Mobil Track (Christian Molteni - Gabriele Arnaboldi - Giuseppe Milio): 1795 tours
7) SRLM (Steve Hiernaux - Ludovic Moinat - Christophe Bouillet - Christophe Lheureux): 1783 tours
8) Ostorero Racing Team (Mirko Mazzolari -
Maurizio Merlo - Dario Pirovano): 1724 tours
9) Durog Force (Julien Beco - Christophe Sapin - Lionel Dieserens): 1721 tours
10) Franco Belge: 1627 tours

Durog Force by SRP (à g.) et Durog Force (à dr.) terminent respectivement troisième et neuvième.

Coupe des Nations (monotype Mosler NSR) : outrageuse domination de la Suisse
"Trop Forts", Gabriele Arnaboldi résumera en ces termes laconiques l’incapacité des trois teams italiens à lutter contre l’équipe Suisse 2, composé de Grégoire Tardin et de votre serviteur, qui aura remporté la Coupe des Nations sans jamais avoir été inquiétée. L’épopée de ceux que l’on surnomme désormais les "Flying Swiss Brothers" avait débuté lundi matin par une superbe deuxième place obtenue par le cadet de la fratrie lors des qualifications. Laurent Nieddegger s’était lui aussi illustré en qualifiant le team Suisse 1 en sixième position. Le début de la course allait rapidement installer la supériorité de la Mosler Suisse 2 sur les trois voitures italiennes. Grégoire Tardin prenait le commandement des opérations dans le quatrième tour et se ménageait petit à petit une marge de sécurité confortable par rapport au premier de ses poursuivants, la Scuderia Italia 3, reléguée à six tours à l’issue du premier tiers de l’épreuve. Votre serviteur, au prix d’un effort de trois heures, triplera cette avance. Grégoire Tardin n’avait dès lors plus qu’à gérer durant la sixième et dernière heure pour offrir la victoire à son pays. Il se payera malgré tout le luxe d’établir le record absolu de la piste du Slot Festival en 30''892, battant les 31''447 de votre serviteur. Suivent les teams Italie 1, Italie 3 et Italie 2. A noter aussi la belle prestation de la seconde Mosler suisse, pilotée par Laurent Niedegger et Christophe Sapin, qui termine septième.

La grille de départ : la Mosler du team Suisse 2 est seconde. Elle ne le restera que trois tours.

Coupe des Nations du Slot Festival 2010, le classement :
1) Suisse 2 (Grégoire Tardin - François Tardin): 651 tours
2) Italie 1 (Giuseppe Milio - Gabriele Arnaboldi): 637 tours
3) Italie 3 (Pascal Flückiger - Claudio Savarese) : 630 tours
4) Italie 2 (Christian Molteni - Morizio Merlo): 607 tours
5) Belgique (Julien Beco - Lionel Buelens - Christophe Valtin): 595 tours
6) Pays-Bas 1: 590 tours
7) Suisse 1 (Laurent Niedegger - Christophe Sapin): 578 tours
8) Pays-Bas 2: 531 tours
9) Allemagne: 496 tours

Les Flying Swiss Brothers remportent la Coupe des Nations sans jamais avoir été vraiment inquiétés.

Bilan : une organisation volontaire mais perfectible
Que retenir de ce Slot Festival 2010, qui se présentait bien avant sa tenue comme "un évènement unique à ne pas rater"? Essentiellement les efforts d’Alain Maréchal et de l’équipe Power Slot Racing pour mettre en place un cadre somptueux. Partant de rien, ils sont parvenus à monter extrêmement proprement une piste gigantesque. Malheureusement, en ne prévoyant aucun directeur de course, les organisateurs ont ouvert la porte à une certaine anarchie dans le déroulement des différentes compétitions. Ce d’autant plus qu'une nouvelle fois, le système de comptage Davic s’est révélé peu fiable. D’où la nécessité impérieuse de prévoir un commissaire chargé de contrôler la bonne détection des voitures et, si besoin, de rajouter des tours aux équipes lésées. Il aura fallu attendre la Coupe des Nations pour qu’une personne soit affectée à cette tâche. Le staff a conscience de cette lacune et dit vouloir la combler pour la seconde édition du Slot Festival. "Pour 2011, nous envisageons de refaire la course en Davic mais avec un autre système de compte-tours. Plus question de comptage Davic!", confie Alain Maréchal. Affaire à suivre.


FRANÇOIS TARDIN

mercredi 19 mai 2010

Slot Festival de Waimes 2010: le Tasberg Slot Club en force!

Les pilotes du club fribourgeois participeront du 21 au 24 mai aux différentes compétitions qui se tiendront dans le cadre du festival de slot belge.

Ce ne sont pas moins de cinq pilotes du Tasberg Slot Club qui se déplaceront ce week-end en Belgique pour défendre leurs chances dans trois des quatre compétitions de la première édition du Slot Festival de Waimes. Christophe Sapin, Grégoire Tardin, Lionel Dieserens, Laurent Niedegger et votre serviteur participeront ainsi tous à la course d’ouverture, qui se déroulera samedi matin, et mettra aux prises une heure durant des Groupe C Slot.it. Grégoire Tardin et Christophe Sapin engageront respectivement une Porsche 956 et une Porsche 962, tandis que les trois autres pilotes du club ont préféré la nouvelle Mazda 787B. A noter que la monture de votre serviteur arborera une décoration célébrant le cap des 100'000 visiteurs franchi par votre blog favori en début d’année.

Votre serviteur engagera une Mazda 787B lors de la course d'ouverture.

Deux teams Durog Force
Les cinq pilotes du club seront naturellement aussi au départ de la principale course du week-end, l’endurance de 20 heures qui verra s’affronter des Riley MKXX Sideways Racer. A la demande de l’organisation, qui n’a pas réussi à remplir la grille, Durog Force, le team officiel du Tasberg Slot Club, engagera deux voitures. La première sera pilotée par Christophe Sapin, Lionel Dieserens et un troisième pilote encore à définir, tandis que la seconde, aux couleurs SlotracingPlanet, sera emmenée par Grégoire Tardin, Laurent Niedegger et votre serviteur. Cette deuxième équipe répondra au nom "Durog Force by SRP". La fin de cette endurance ne marquera pas encore l'issue du parcours du combattant pour les mercenaires suisses, puisque les duos Christophe Sapin et Laurent Niedegger, ainsi que Grégoire et François Tardin, seront chacun au départ de la Coupe des Nations lundi 24 mai. Les deux voitures du Tasberg Slot Club auront donc la lourde tâche de représenter la Suisse face à de prestigieux pays du slot comme l’Italie et la Belgique, qui avec trois chacuns partent favoris pour décrocher la timbale.

La Riley MKXX du team Durog Force by SRP arbore les couleurs de votre blog préféré.

Une piste "exceptionnelle"
Le cadre de cette première édition du Slot Festival de Waimes est présenté par Power Slot Racing comme "exceptionnel". La société organisatrice de l’évènement a en effet vu les choses en grand et le fait savoir sans modestie : 6 voies, 122 mètres de développé dont une ligne droite de 16 mètres, 1200 mètres de pontage, une alimentation de 30 ampères, les caractéristiques de la piste Carrera équipée en Davic qui accueillera les différentes compétitions donnent le vertige. Des chiffres si impressionnants qu’apparemment, même la télévision belge fera le déplacement!

Avec ses 122 mètres de développé, la piste est impressionnante! POWER SLOT RACING

FRANÇOIS TARDIN

samedi 15 mai 2010

Mercedes SLR 722 GT Scalextric contre Carrera: duel anglo-germanique

La SLR 722 GT est la variante compétition d’une supercar anglo-allemande. Normal donc que les seuls constructeurs à en proposer une reproduction au 1/32 soient les Teutons de Carrera et les Britons de Scalextric. Nous avons comparé leurs interprétations respectives de cette Mercedes hors du commun.

Scalextric C3010 (en haut) et Carrera 27298 (en bas): Mercedes SLR McLaren 722 GT

Supercar bourgeoise
La Mercedes SLR McLaren est la transposition routière du partenariat exclusif qui lia longtemps McLaren à Mercedes en F1. Elle est aussi l’incarnation des tensions entre ces deux partenaires prestigieux. Alors que McLaren voulait créer une digne descendante de sa terrible F1 GTR motorisée par BMW, Mercedes imposa sa vision d’une supercar bourgeoise à moteur avant. Ces divergences débouchèrent sur un produit peu abouti qui, s’il parvint à séduire certains rappeurs américains, ne convainquit jamais les amateurs de vraies sportives. L’histoire de la version course de cette voiture n’est guère plus glorieuse. Développée par RML - la structure qui se charge notamment d’engager les Chevrolet en WTCC - et destinée à une coupe monotype baptisée "SLR Trophy", la SLR 722 GT fut à peine en mesure d’améliorer le chrono de la meilleure des SLR routière sur le très sélectif tracé du Nürburgring. Le SLR Trophy fut malgré tout organisé durant la seule et unique saison 2008, dans une indifférence médiatique quasiment générale malgré la présence d’anciens pilotes de F1 comme Jacques Laffite.

La SLR 722 GT à l'échelle un en tests sur le tracé du Nürburgring. MERCEDES-BENZ

Deux interprétations à la loupe
Les fabricants Carrera et Scalextric proposent chacun leur propre interprétation de cette voiture de compétition qui, si elle n’a pas brillé par ses performances au cours de sa brève carrière, pourra malgré tout revendiquer à la postérité une ligne ravageuse. Tant pour Scalextric que pour Carrera, la SLR 722 GT est un modèle stratégique. La marque allemande s’apprête à décliner sa version dans la majorité des livrées du SLR Trophy, tandis que Scalextric a fait de son interprétation l’emblème de sa gamme 2010 - chaque année, la marque anglaise produit une série limitée de deux cents "range presentation cars" qu’elle offre à ses principaux revendeurs. A noter que la SLR 722 GT est également la voiture 2010 du Club Scalextric. Les deux miniatures qui font l’objet de cet essai se veulent, elles, des réductions de la voiture de présentation et de développement du SLR Trophy. Les deux modèles diffèrent sur certains détails. Les jantes et prises d’air ornant le capot de la Scalextric sont ainsi grises tandis que celles de la Carrera sont noires. L’observation des quelques photos de la voiture originale disponibles sur le net nous permet d’affirmer qu’aucune des deux marques n’est dans le faux. Elles ont simplement reproduit le modèle à différents stades de son développement. Reste que tant au niveau de la forme que des détails, la Scalextric s’avère plus fidèle. La Carrera ne démérite pas, et si ses jantes apparaissent plus réalistes, sa gravure est moins fine que celle de sa consœur britannique.

Les jantes de la SLR 722 GT Carrera sont plus fines que celles de la Scalextric.

Des châssis aux conceptions différentes
Une fois les vis les reliant aux carrosseries retirées - quatre pour la Carrera, six pour la Scalextric - l’on se retrouve en présence de deux châssis aux conceptions très différentes. La Carrera dispose ainsi d’un moteur placé en position longitudinale arrière, tandis que Scalextric, pour respecter l’architecture de la voiture originale, a positionné la motorisation à l’avant, là aussi longitudinalement. Notons que la SLR 722 GT Scalextric bénéficie par rapport à la SLR routière du même constructeur d’un nouveau châssis intégrant l’extracteur et les bas de caisse latéraux. De plus, le pare-chocs avant fait désormais partie intégrante de la carrosserie, alors que sur la SLR routière il en était indépendant et fixé au châssis. La position du moteur est en revanche restée inchangée, et la transmission de la puissance vers le train arrière se fait donc toujours via un très long arbre maintenu par un palier. Au niveau des matériaux retenus pour les composants mécaniques, Scalextric et Carrera ont encore fait dans le bas de gamme, puisque l’on est ici dans le règne du tout-plastique. A contrario, bon point à mettre à l’actif des deux constructeurs, les deux modèles sont équipés d’éclairages avant et arrière. Malheureusement, leur présence se ressent sur la balance puisque la Scalextric accuse 92 grammes tandis que la Carrera n’est séparée du quintal de grammes
que d’une toute petite unité !

Carrera (à gauche) et Scalextric (à droite) ont opté pour deux implantations du moteur différentes.

Le verdict du chrono : Scalextric devant Carrera
C’est la Scalextric la première qui foule le plastique de notre piste Carrera de test, longue d'un peu moins de quinze mètres et alimentée en douze volts. Sur une piste encore froide et sans aimant, la Mercedes anglaise se signale d’entrée par un comportement très sain. L’accroche de ses gommes est remarquable. En revanche, les lignes droites mettent en évidence un cruel manque de vitesse de pointe. De même, les accélérations ne sont pas foudroyantes, loin de là. Si le moteur Mabushi trouve si rapidement ses limites, ce n’est pas forcément en raison du poids de l’engin, mais plutôt à cause des frottements générés par le long axe liant le moteur à la transmission. Malgré cela, fait remarquable pour une auto dans cette configuration mécanique, la SLR 722 GT Scalextric fait preuve d’une belle stabilité. Si son volumineux postérieur a une légère tendance à faire des écarts en entrée de virage, la voiture se réaligne très vite. Cette tendance au survirage n’est donc aucunement parasite, et confère finalement une certaine sécurité de pilotage. Attention toutefois de ne pas s’emballer car l’auto, en raison de son centre de gravité élevé et de l’excellente accroche de ses gommes, a tendance à se mettre sur deux roues. Au final, avec une carrosserie légèrement desserrée, la SLR 722 GT Scalextric ne parviendra pas à faire mieux que 5''46, ce qui la place à quatre dixièmes des meilleures productions SCX. Mais si les temps ne le démontrent pas forcément, le potentiel semble bien là. Nul doute qu’un moteur plus véloce et adapté à cette transmission gourmande en énergie parviendrait à la rapprocher significativement de la barre des 5''. Belle prouesse pour une voiture à moteur avant.

La SLR 722 GT Scalextric bénéficie d'un comportement routier très sain.

La Carrera est plus fougueuse. La faute à une monte pneumatique qui ne parvient pas totalement à canaliser la puissance pourtant modeste de son moteur E200. Pour ne rien arranger, ce dernier manque cruellement de frein, et la liaison étriquée du châssis à la carrosserie empêche de desserrer correctement cette dernière, et ainsi d’améliorer le comportement de l’auto. Il en résulte une tenue de route approximative. Les virages se concluent souvent dans un majestueux travers, ce qui n’est jamais très profitable aux performances. Ce d’autant plus que cela affecte les relances en début de ligne droite, puisqu’il faut attendre d’être à nouveau bien en ligne pour remettre les gaz. En nettoyant soigneusement les pneus, l’on parviendra malgré tout à accrocher un 5''64. Impossible toutefois de tenir ce rythme bien longtemps, car rapidement les temps au tour repassent au dessus de la barre des 6''. En somme, c’est surtout en raison de ses gommes inadaptées que la Carrera s’incline face à la Scalextric, et ce malgré une architecture à moteur arrière pourtant plus propice à la performance. Difficile cependant de pardonner aux Allemands de Carrera que leurs productions soient équipées de pneus inefficaces sur leurs propres pistes. Ceux équipant cette SLR 722 GT sont encore moins adhérents que ceux des DTM de la marque que nous avions testées en fin d’année dernière.

Il est rare que l'arrière de la SLR 722 GT Carrera soit aussi bien aligné que sur cette photo.

Conclusion: victoire Scalextric
A l’image de leur modèle échelle un, les SLR 722 GT Scalextric et Carrera ne sont pas des avions de chasse. Elles n’en distillent pas moins un certain plaisir de pilotage. C’est particulièrement le cas de la Scalextric qui, excepté son moteur peu brillant, fait montre de belles capacités en piste malgré une architecture peu propice à la performance. La Carrera, elle, déçoit un peu, avec un moteur mauvais freineur et surtout, des pneus à l’adhérence catastrophique.

En raison de son comportement moins sain et de ses formes moins fidèles, la Mercedes SLR 722
GT Carrera (au premier plan) doit s'incliner face à sa jumelle de chez Scalextric (au second plan).

FRANÇOIS TARDIN

lundi 10 mai 2010

Shooting: l'atelier SlotracingPlanet à plein régime

Avec deux grosses courses à préparer, l'atelier SlotracingPlanet ne chôme pas. Spyshot!

Le Slot Festival de Waimes (21-24 mai, Belgique) et les 24 Heures Safran (5 et 6 juin, France): en l'espace d'un mois l'équipe officielle de votre blog préféré va participer à deux courses d'ampleur internationale. Normal donc que les cadences infernales soient de mise dans les ateliers SlotracingPlanet, où l'on met la touche finale à la préparation de trois voitures: la Riley MKXX du team Durog Force by SRP pour l'endurance de 20 heures du Slot Festival, la Ford GT Ninco du team SlotracingPlanet pour les 24 Heures Safran, et enfin la Mazda 787B Slot.it qu'engagera votre serviteur à la course d'ouverture du Slot Festival.

Ford GT Ninco, Riley MKXX Racer, Mazda 787B Slot.it, le travail ne manque pas dans les ateliers SRP.

FRANÇOIS TARDIN

dimanche 2 mai 2010

10 Heures de Pont-de-Vaux: Durog Force deuxième!

Au terme d'une course qui n'aura finalement duré que huit heures en raison de problèmes techniques, le team fribourgeois se classe deuxième derrière l'imbattable équipe locale.

Comme prédit, l’équipe Durog Force ne s’est pas imposée hier. Mais elle s’est distinguée en parvenant à contenir les assauts de quatre de ses cinq rivales françaises, ce qui constitue une magnifique prouesse puisque trois de ses quatre pilotes n’avaient auparavant jamais participé à une endurance Davic. C’est ainsi qu’à l’issue de huit heures de course sur le très sélectif tracé Ninco du complexe Slot Racing Système de Pont-de-Vaux, l’on retrouve derrière la formation fribourgeoise des équipes prestigieuses comme le team FOLM de Frédéric Boudot ou encore les Guépards de Jacques Bavard, l’associé de David Laurent.

Le très sélectif tracé Ninco du complexe Slot Racing Système a mis les pilotes a rude épreuve.

Le NC-5 plus véloce
Même s’ils n’auront finalement été dépossédés de leur seconde position que l’espace de quelques minutes au cours de la troisième heure de course, les Fribourgeois ont dû rester vigilants jusqu’aux ultimes minutes de l’épreuve, l’écart les protégeant de leur poursuivant immédiat n’ayant jamais excédé quarante tours. Devant en revanche, l’intouchable team local des Vilains n’a jamais été inquiété, bien aidé, outre sa parfaite connaissance de la piste, par la souplesse et l’aimantation du moteur NC-5 équipant sa Ford GT. Le propulseur Ninco s’est révélé bien plus adapté au tracé sinueux que le creux Avant Slot Endurance que la plupart des autres équipes - dont Durog Force - a utilisé dans la perspective des 24 Heures Safran, où il sera le seul moulin autorisé. De ce point de vue, cette course de préparation à l’endurance parisienne a permis de vérifier la robustesse des Ford GT Ninco. Peu d’incidents mécaniques à signaler en effet malgré de nombreuses sorties de piste et quelques jolis cartons.

La grille: Durog Force part deuxième...

De dix à huit heures
Impossible de terminer sans louer l’accueil réservé aux pilotes par les propriétaires du complexe Slot Racing Système, la seule piste commerciale de France. Les sympathiques Rémi et Brigitte ont veillé avec attention à la sustentation des appétits voraces des concurrents. Ils n’ont en outre jamais perdu leur bonne humeur malgré les nombreux incidents techniques qui ont affecté le système Davic tout au long de l’épreuve. Des incidents ayant provoqué un tel retard avant le début de la course qu’ils ont nécessité le raccourcissement de cette dernière de deux heures, afin de permettre aux participants de ne pas rentrer trop tard chez eux.

... et finit deuxième grâce à sa Ford GT fiable et performante!

Classement des 10 Heures de Pont de Vaux (8 heures de course):
1) Les Vilains (Ford GT - Ninco NC-5): 2451 tours
2) Durog Force (Ford GT - Avant Slot Endurance): 2311 tours
3) FOLM (Mosler MT900R - Avant Slot Endurance): 2273 tours
4) Speed (Ford GT - Ninco NC-5): 2254 tours
5) Guépards (Ford GT - Avant Slot Endurance): 2251 tours
6) SRCC (Ford GT - Avant Slot Endurance): 2186 tours

FRANÇOIS TARDIN