vendredi 17 juillet 2009

Comparatif vintage des Fiat 131 Abarth, Lancia Beta et BMW 320 Polistil

Pour la première fois sur SlotracingPlanet, un essai "vintage", avec trois Groupe 5 signées Polistil. Des voitures qui, bien qu'anciennes, procurent tout autant - sinon davantage - de sensations que les productions actuelles.

Au hasard d'une visite sur un site de vente aux enchères suisse, je suis tombé sur trois vieux modèles Polistil au 1/32. Étant donné le prix modique du lot (10 euros), je me suis laissé tenter. Cet achat a pour moi un petit parfum de nostalgie. C'est en effet avec un coffret Polistil offert par nos grands-parents que mon frère et moi avons débuté dans le slot, il y a de cela plus de quinze ans maintenant. Les modèles acquis sont des voitures qui, dans la réalité, répondaient à la réglementation "Groupe 5": la Lancia Beta Monte Carlo Turbo, la Fiat 131 Abarth et la BMW 320 Turbo. A peine étaient-elles arrivées que je n'ai pas résisté à l'envie de les confronter au verdict du chronomètre.

Trois vintages pour le quart du prix d'une voiture actuelle, ça ne se refuse pas!

Toutes trois sont issues le la série "Champion 175", commercialisée au début des années quatre-vingt par la marque italienne. La Fiat et la BMW était vendues dans un coffret de départ référencé A901. Mais elles étaient aussi disponibles à l'unité sous les références A120 (Fiat) et A122 (BMW). La Lancia, elle, était à priori proposée uniquement à l'unité sous la référence A124, si l'on se réfère au catalogue 1981 de la marque. A noter que d'autres Groupe 5 étaient disponibles, comme la BMW M1, ainsi que de nombreuses F1.

La série "Champion 175" comprenait de nombreuses F1.

Légères comme des plumes
La conception de ces voitures frappe par sa simplicité. Le châssis poutre, identique sur les trois voitures, est fixé à la carrosserie uniquement par l'arrière. Les paliers qui maintiennent l'axe viennent se clipser dans les encoche réalisées à cet effet dans l'habitacle (Fiat et BMW) ou dans la carrosserie (Lancia). L'axe enserrant les roues avant est fixé directement à la carrosserie. Le courant parvient au moteur par le biais de longues tresse qui lui sont directement reliées. Pas de fils comme sur les voitures modernes. Des orifices sont aménagés dans le châssis pour permettre aux dites tresse de passer. Le guide, lui, se résume à une simple lame. Le poids de la partie mécanique se limite à 24 grammes!

Le châssis est fixé à la carrosserie par l'arrière.

Le guide se résume à une simple lame. Les tresses en sont indépendantes.

Les tresses sont directement reliées au moteur.

Côté carrosserie, c'est aussi la simplicité qui prime. Point de tampographie ici, mais des autocollants. Ceux-ci sont soigneusement posés, mais avec le temps, leurs bords se sont décollées. La Fiat, proposée d'origine par le constructeur dans une livrée "Alitalia", a été (mal) repeinte en rouge par son précédent propriétaire. De loin, ces autos donnent le change. Même si leur finesse de reproduction ne rivalise pas avec les standards actuels, leurs formes ne présentent pas de défauts majeurs. La moins fidèle est sans conteste la Lancia, moulée d'un seul tenant sans aucune pièce rapportée si l'on excepte le vitrage, teinté d'un bleu douteux. La Fiat et la BMW bénéficient elles d'une calandre en pièce rapportée. Elles ont en outre droit à un habitacle, qui fait défaut à la Lancia. Ce dernier est relativement détaillé même s'il n'est pas peint. Le casque, doté d'une visière laissant entrevoir une tête de pilote moulée, présente une jolie forme.

La BMW et la Fiat sont équipées d'un habitacle relativement détaillé bien que non peint.

Au pesage, c'est naturellement la carrosserie de la Lancia qui est la plus légère. Elle accuse 16 grammes sur la balance. Les carrosseries de ses deux rivales, dotées d'habitacles, pèsent 25 grammes. Ce n'est pas énorme au regard des meilleures productions actuelles. Le poids des carrosseries Slot.it, réputées pour leur excellent compromis réalisme/légèreté, oscille par exemple entre 20 et 25 grammes. Si l'on prend en compte le châssis et la carrosserie, la lège de nos trois Polistil se situe donc autour des cinquante grammes: 52 pour la Fiat et la BMW, 43 pour la Lancia. A titre de comparaison, les voitures actuelles revendiquent facilement vingt grammes de plus sur la balance, quand ce n'est pas trente!

Sur la piste: fun assuré!
Le test a été effectué sur le désormais célèbre "Wank Track" de Cressier (Suisse), une piste Carrera Evolution de 16 mètres et des brouettes dont le record est détenu en 4"01 (sous 12 volts) par une Toyota GT-One Scaleauto équipée d'un moteur Flat 6 en anglewinder. Une voiture qui vous sera bientôt présentée sur ce blog. Premier constat, d'origine les voitures sont incapables de rouler. Leurs pneus ayant séché, elles sautillent sur la piste sans parvenir à avancer. Je décide donc de troquer pneus et jantes d'origine contre des pneus NSR UltraGrip pour F1 montés sur des jantes alu de la même marque. Cette nouvelle monte présente le même diamètre que celle qu'elle remplace. Les puristes pourront quant à eux investir dans des pneus "repro" en silicone.

Complètement secs, les pneus d'origine...

... sont remplacés par des NSR UltraGrip.

Ainsi montées, ces trois Polistil se montrent à leur aise. Le premier essais est effectué avec aimant sous 12 volts. Le pilotage est alors d'un ennui assez mortel. Manifestement, le moteur est fait pour tourner sous un plus gros voltage. Après plusieurs essais, il s'avère que la plage d'utilisation optimale se situe à 16 volts. Avec aimant, à cette tension, le pilotage est sans histoire. Mais les voitures tendent à décrocher violemment dans les virages. Le meilleur temps est fixé en 5"78, les trois voitures se tenant dans le même temps. Pour les différencier, nous retirons l'aimant, situé sous le châssis, derrière le moteur. Et là, c'est "great fun", comme dirait Vincent Price! La Lancia effectue son meilleur chrono en 5"39. La Fiat et la BMW se tiennent quant à elles en un centième (5"46 pour la première, 5"47 pour la seconde). Pour ceux qui en douteraient encore, la carrosserie a une influence déterminante sur le comportement d'une voiture. Cette influence ne se limite pas à la célérité face au chronomètre, elle se ressent aussi au pilotage. Ainsi, nos deux modèles équipés d'habitacles se montrent-ils certes moins rapides, mais un peu plus facile à piloter que la Lancia qui n'en a pas. Avec les pneus NSR, ces deux voitures sont collées à la piste, autorisent quelques erreurs. Une entrée trop rapide en virage se soldera ainsi la plupart du temps par une dérive du train arrière, aisément contrôlable à la gâchette. Cette stabilité supérieure est imputable à la dizaine de grammes qui séparent la Fiat et la BMW de la Lancia. Jouant d'une certraine manière le rôle du lest, ce poids supplémentaire produit un comportement très amusant tout en étant assez sécurisant. Toutefois, l'axe avant ayant un léger débattement, il arrive qu'en virage, la voiture se "vautre" sur la roue en appui, et parte en tonneau.

Avec la Fiat et la BMW, seul un léger survirage sanctionnera les légères erreurs de pilotage.

Avec la Lancia, c'est une autre histoire. Plus légère, la belle Italienne est moins rivée au sol. Le poids sur ses roues arrière étant moindre, l'adhérence est plus précaire. Son comportement est légèrement plus pointu, mais avec la pratique, la maitriser ne pose pas de problème majeur. Libéré de quelques grammes, le moteur est plus explosif. Cependant, désavantage de ce poids plume, le contact entre les tresses et la piste est parfois interrompu dans certains virages car la carrosserie, trop légère, ne plaque pas assez le guide au sol. Cela provoque des petits hoquets relativement désagréables. Le guide Polistil montre ici ses limites. Mais cette Lancia permet malgré tout d'attaquer dans une relative sécurité, si ce n'est qu'elle semble plus sensible aux réaccélérations en appui que ses deux rivales. Il est alors difficle d'éviter un violent décrochement qui précipite la voiture sur le toit. Cependant, sur une session de cent tours sans sortie, la Lancia garde son avantage: 9'18"50 contre 9'31"71 à la BMW et 9'35"43 à la Fiat.

Conclusion: Maxi plaisir pour mini prix
Pour dix Euros, je me suis plus amusé qu'avec la plupart de mes voitures modernes. Ces trois Polistil sont joueuses à souhait, et procurent un plaisir énorme sur la piste. Ni trop collées au sol, ni trop "savonnettes", elles présentent un rapport efficacité/fun proche de la perfection. Sans compter que vu la robustesse de leurs carrosseries, l'on hésite pas à attaquer à outrance!
FRANÇOIS TARDIN

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour et merci de cet essai Vintage !!

je ne savais pas que Polistil avait fait la Lancia Beta, je vais me mettre à sa recherche.

Bruno/LanciaB

Anonyme a dit…

bonjour, je possede un champion 175
avec la BMW et la FIAT façon rallye monte-carlo et je cherche des pièces de rechange .Avez vous une adresse ou je peux en trouver?
merci d'avance.
laurent

François Tardin a dit…

Malheureusement je ne connais pas de sites qui proposent des pièces pour ces modèles. Par contre, on peut trouver des pneus repro sur ce site: http://slotcarstyres.ifrance.com/

Peut-être que tu trouveras de plus amples informations sur les sites suivants:
- http://www.policar.info/
- http://polistil.ifrance.com/

Anonyme a dit…

merci pour les adresses j'ai réussi à trouver des piéces.
merci encore

$4EVER$ a dit…

Bonjour,

Quel taille de roue avez-vous mis ?

Cdt