vendredi 9 octobre 2009

Les DTM 2008 Carrera à l'essai: le slot façon Panzer-Division

Carrera propose deux des principales animatrices du DTM 2008: l'Audi A4 de Matthias Ekström et la Mercedes Classe C de Bernd Schneider. Les voici à l'essai sur SlotracingPlanet.

Carrera 27235: Mercedes Classe C DTM 2008 Bernd Schneider
Carrera 27237: Audi A4 DTM 2008 Matthias Ekström

Bye bye Bernd
La saison 2008 du DTM restera dans l'histoire comme l'année du retrait du plus titré des pilotes de l'histoire de la discipline: Bernd Schneider. Ce dernier a en effet mis un terme à sa carrière après plus de vingt ans au plus haut niveau du supertourisme et cinq titres de champion DTM. Malgré ses 44 ans, le vétéran de St Ingbert est parvenu à accrocher une victoire dans sa dernière saison, au Nürburgring. De quoi sauver une année par ailleurs en demi teinte, puisqu'il a terminé à une modeste sixième place au championnat, soit dernier des pilotes Mercedes officiels. Davantage de succès du côté d'Ekström qui, s'il a dû laisser son titre acquis en 2007 à son coéquipier Timo Scheider, s'est imposé à trois reprises, à Hockenheim, à Zandwoort et au Mans. Il échouera cependant à la troisième place du championnat.

A eux deux, Ekström et Schneider ont remporté quatre des onze courses du DTM 2008. DTM

Châssis et carrosserie sous la loupe
Esthétiquement, ces deux Carrera présentent bien. Si l'on excepte le côté quelque peu "boudin" des pneus, le réalisme est au rendez-vous, une habitude chez Carrera. Sur les deux voitures cependant, le côté "bling-bling" de la peinture dérange. Le bleu de l'Audi est ainsi trop grossièrement pailleté, tandis que la Mercedes est carrément chromée alors que la voiture originale était peinte dans un argent brillant similaire à celui des McLaren-Mercedes de F1. Tant l'Audi que la Mercedes sont bardées de pièces rapportées reproduisant les multiples appendices caractérisant l'aérodynamique des voitures de DTM modernes. On regrettera que l'ébavurage de certaines pièces, comme les rétroviseurs ou les parties latérales des fonds plats, ne soit pas plus soigné. Notons enfin que les imposants ailerons arrière sont clipsés et non collés ou thermo-soudés. Ils résistent ainsi aux chocs de moindre importance sans se casser en se détachant lors de l'impact.

Carrera a bien reproduit l'aéro très travaillée des DTM modernes.

Lorgnons à présent sous les jupes de ces deux Allemandes. Comme d'habitude, une fois la carrosserie relevée, c'est une usine à gaz qui se dévoile. Un interrupteur volumineux permet d'inverser le sens de marche des voitures. Mais c'est aussi et surtout l'imposant système d'éclairage qui prend une place folle. Ce dernier est puissant lorsqu'il fonctionne. Ce n'est malheureusement pas le cas à l'arrière de notre Mercedes. Peu fiable donc, le système alourdit en outre énormément la voiture, puisque l'Audi et la Mercedes accusent respectivement 105 (dont 28 pour la carrosserie) et 106 grammes (dont 30 pour la carrosserie) sur la balance! Pour terminer, précisons que le châssis est relié à la carrosserie par trois vis. Le berceau est quant à lui fixé au châssis par une vis. En la desserrant, il est possible de reproduire quelque peu l'effet d'un berceau mobile.

En allemand, "usine à gaz" se traduit par "Gaswerk"...

En desserrant l'unique vis du berceau, il est possible de reproduire un léger effet de suspension.

Le dur verdict du chrono
Lorsque l'on pose ces deux DTM sur la piste, l'on ne s'attend pas à les voir réaliser des prouesses, tant les Carrera sont réputées pour la médiocrité de leurs qualités dynamiques. Et effectivement, sur notre piste de test, un tracé Carrera de 14 mètres de développé alimenté en 12 volts, les deux berlines allemandes ne sont absolument pas en mesure de rivaliser avec les chronos de référence de la piste. Leurs gommes, trop dures, ne confèrent pas assez d'accroche pour pouvoir attaquer durablement. Sitôt que l'on s'écarte de la trajectoire nettoyée par le passage des voitures, les pneus se chargent de poussières et perdent une grande partie de leur adhérence. Le pilotage se transforme alors en partie de glisse. Notons tout de même que dans cet exercice, la Mercedes s'en sort mieux que l'Audi.

La Mercedes s'est montrée plus rapide que l'Audi, tant sur un tour que sur de longs relais.

Ainsi, si dans un grand silence, l'Audi réalise son meilleur temps en 5"45, la Mercedes, plus bruyante, parvient à descendre en 5"39. Ces temps sont à comparer aux 4"79 réalisés par la nouvelle Ford GT Ninco. On n'est donc clairement pas en présence de deux avions de chasse. C'est sur les longs relais que la différence se fait la plus importante entre l'Audi et la Mercedes puisqu'il s'avère très difficile de maintenir une cadence élevée avec la première sur plusieurs tours. Au fur et à mesure que les pneus se salissent, son comportement se dégrade. Tous les virages se passent alors dans un généreux travers. Sympathique mais peu efficace. La Mercedes apparaît plus rapide et constante. Ses pneus semblent plus accrocheurs, tandis que son moteur est plus véloce et freine mieux. Les deux composants évoqués sont pourtant standardisés. Dès lors, il faut croire qu'il y a de grosses différences d'une voiture à l'autre. Signalons enfin que les gros guides d'origine ne passent que dans les rainures des pistes Carrera. Pour faire évoluer ces deux DTM sur les pistes concurrentes, il faudra sortir la Dremel pour affiner et raccourcir la lame des guides.

Notre Audi disposait de pneus et d'un moteur peu performants.

Conclusion: pour les préparateurs
A moins de destiner ces deux modèles à la vitrine, il faudra recourir à une sérieuse préparation - à l'image de celle que nous avions réalisée sur une Audi R10 du constructeur allemand - pour en tirer quelque chose sur la piste. La première opération consistera à remplacer les médiocres gommes d'origine. Pour ce faire, il faudra obligatoirement changer les jantes arrière, dont le diamètre ne correspond à aucun pneu de dimension standard. Par la suite, il faudra penser à chercher un moteur plus puissant et meilleur freineur. Quoi qu'il en soit, si ces deux modèles, assez agréables à l'œil, ne seront jamais des foudres de guerre, ils demeurent relativement sympathiques à piloter lorsque le but du jeu n'est pas de chasser le chronomètre. Nous achèverons cet essai en vous informant que la gamme DTM de Carrera est actuellement - et ce jusqu'au 11 octobre - en test sur la Place de la Mairie de Dijon, dans le cadre d'une animation célébrant la venue du championnat allemand sur le circuit de Dijon-Prenois. Cette initiative mise sur pied par la mairie de la ville est parrainée par la boutique parisienne Slot And Go. Bruno Spengler, pilote officiel Mercedes, a tenté l'expérience, et, dit-on, il pilote aussi bien sa Classe C au 1/32 qu'à l'échelle un...

Les DTM Carrera sont en test sur la Place de la Mairie de Dijon jusqu'au 11 octobre. SLOT AND GO

FRANÇOIS TARDIN

2 commentaires:

Unknown a dit…

Nous roulons en DTM Carrera (ancienne génération) et il y a moyen de faire rouler ces autos mais c'est assez radical :

- Jeter les pneus d'origine et mettre des Slot.it P6 (les jantes sont compatbles)
- Enlever tout le fatras électroniques (phares compris) et souder directement les fils du guide au moteur
- Remplacer l'intérieur par une fine feuille de plasticarte et y recoller le pilote

Avec tout cela, cela roule mieux même si le moteur est assez mou et freine peu mais aucun bruit (à l'inverse des Ninco).

Fabian

François Tardin a dit…

Merci pour ces infos. Je ne pensais pas qu'il était possible de faire des courses avec ces Carrera à si peu de frais.