Tandis que les ventes de modèles statiques au 1/43 continuent à baisser, les fabricants de miniatures délaissent progressivement le traditionnel zamac pour la résine, dont les avantages sont multiples.
Comme dans le domaine du circuit routier, la tendance dans le modélisme statique est actuellement aux grandes échelles. Les constructeurs automobiles, principaux mandataires des fabricants de modèles réduits pour les besoins de leurs catalogues de produits dérivés, l'ont bien compris et se retirent progressivement du marché du 1/87. Le secteur du 1/43 n'en est pas encore là, mais les quantités de moins en moins importantes que lui commandent les constructeurs l'obligent à opter pour des procédés de fabrication moins coûteux et plus flexibles. C'est ainsi qu'une deuxième révolution est en train de se produire dans le petit monde du modélisme statique. La première avait été amenée par la firme allemande Minichamps, qui avait été pionnière dans la mise à profit des phénoménales capacités chinoises pour produire à coût raisonnable des modèles très détaillés au 1/43. L'on sait les répercutions qu'a eues par la suite cette initiative sur le modélisme en général et sur le slotracing en particulier, avec les récentes délocalisations de Le Mans Miniatures, de Ninco ou encore de FlySlot. Aujourd'hui, c'est une deuxième révolution qu'est en train de connaître le 1/43, et qui pourrait elle aussi avoir à terme des répercutions sur d'autres branches de l’économie modélistique. La demande de miniatures au quarante-troisième diminuant de manière constante depuis plusieurs années, et s'orientant vers des produits moins standardisés, l'outillage traditionnel de la plupart des fabricants, élaboré pour la production de modèles en zamac - l'alliage de zinc, d'aluminium, de magnésium et de cuivre utilisé pour la confection de la plupart des miniatures diecast - s'avère trop lourd. En effet, pour rentabiliser cet outillage, les fabricants sont amenés à produire de trop grosses quantités, ce qui engendre une surproduction que le marché n'absorbe plus. Face à cette réalité, un nouveau matériau est en train de s'imposer: la résine.
Comme dans le domaine du circuit routier, la tendance dans le modélisme statique est actuellement aux grandes échelles. Les constructeurs automobiles, principaux mandataires des fabricants de modèles réduits pour les besoins de leurs catalogues de produits dérivés, l'ont bien compris et se retirent progressivement du marché du 1/87. Le secteur du 1/43 n'en est pas encore là, mais les quantités de moins en moins importantes que lui commandent les constructeurs l'obligent à opter pour des procédés de fabrication moins coûteux et plus flexibles. C'est ainsi qu'une deuxième révolution est en train de se produire dans le petit monde du modélisme statique. La première avait été amenée par la firme allemande Minichamps, qui avait été pionnière dans la mise à profit des phénoménales capacités chinoises pour produire à coût raisonnable des modèles très détaillés au 1/43. L'on sait les répercutions qu'a eues par la suite cette initiative sur le modélisme en général et sur le slotracing en particulier, avec les récentes délocalisations de Le Mans Miniatures, de Ninco ou encore de FlySlot. Aujourd'hui, c'est une deuxième révolution qu'est en train de connaître le 1/43, et qui pourrait elle aussi avoir à terme des répercutions sur d'autres branches de l’économie modélistique. La demande de miniatures au quarante-troisième diminuant de manière constante depuis plusieurs années, et s'orientant vers des produits moins standardisés, l'outillage traditionnel de la plupart des fabricants, élaboré pour la production de modèles en zamac - l'alliage de zinc, d'aluminium, de magnésium et de cuivre utilisé pour la confection de la plupart des miniatures diecast - s'avère trop lourd. En effet, pour rentabiliser cet outillage, les fabricants sont amenés à produire de trop grosses quantités, ce qui engendre une surproduction que le marché n'absorbe plus. Face à cette réalité, un nouveau matériau est en train de s'imposer: la résine.
Plus de réactivité
Cette dernière offre deux avantages. D’une part, sa mise en production étant moins complexe que celle du zamac, les quantités nécessaires à la rentabilisation de l’outillage sont bien moins importantes. D’autre part, la résine offre aux fabricants de miniatures un surplus de réactivité salvateur: de la collecte des données nécessaires à la reproduction à l’arrivée en magasin du modèle réduit, moins de six moins sont nécessaires. C’est un atout essentiel pour rester attractif auprès des constructeurs automobiles, qui souhaitent souvent lancer le modèle réduit en même temps que la voiture originale. Exemple de cette impatience chez Audi: "Nous voulions une réplique de notre A4 DTM 2009 pour la finale du Championnat à Hockenheim, soit environ six mois après la présentation de la voiture échelle un", a confié un responsable de la marque aux anneaux au magazine allemand "Modell Fahrzeug". Grâce à la résine, cette prouesse a été possible. Le label Minimax, filiale de Spark - un fabricant né au début du millénaire pionnier dans l'utilisation de la résine pour la grande série - a ainsi chipé le contrat de reproduction de l'Audi A4 DTM à Minichamps. La résine a permis à Minimax de reproduire finement les détails de l'aérodynamique toujours plus complexe des voitures de course modernes, désormais impossible à restituer en zamac sans faire exploser les coûts.
Cette dernière offre deux avantages. D’une part, sa mise en production étant moins complexe que celle du zamac, les quantités nécessaires à la rentabilisation de l’outillage sont bien moins importantes. D’autre part, la résine offre aux fabricants de miniatures un surplus de réactivité salvateur: de la collecte des données nécessaires à la reproduction à l’arrivée en magasin du modèle réduit, moins de six moins sont nécessaires. C’est un atout essentiel pour rester attractif auprès des constructeurs automobiles, qui souhaitent souvent lancer le modèle réduit en même temps que la voiture originale. Exemple de cette impatience chez Audi: "Nous voulions une réplique de notre A4 DTM 2009 pour la finale du Championnat à Hockenheim, soit environ six mois après la présentation de la voiture échelle un", a confié un responsable de la marque aux anneaux au magazine allemand "Modell Fahrzeug". Grâce à la résine, cette prouesse a été possible. Le label Minimax, filiale de Spark - un fabricant né au début du millénaire pionnier dans l'utilisation de la résine pour la grande série - a ainsi chipé le contrat de reproduction de l'Audi A4 DTM à Minichamps. La résine a permis à Minimax de reproduire finement les détails de l'aérodynamique toujours plus complexe des voitures de course modernes, désormais impossible à restituer en zamac sans faire exploser les coûts.
Moins de six mois ont été nécessaires à Minimax pour reproduire l'Audi A4 DTM
2009. Une prouesse rendue possible par la résine. AUTOHAUS GRAUPNER
2009. Une prouesse rendue possible par la résine. AUTOHAUS GRAUPNER
D'autres marques n'ont pas tardé à emboîter le pas à Spark. Ainsi Egidio Reali, patron des firmes Looksmart et MR Collection, s'est fait une spécialité des modèles de petite série en résine. "Les ventes de modèles réduits au 1/43 continuent à baisser. Cela n'a plus de sens de produire en métal. La résine est la solution". Celle-ci présente l'avantage de pouvoir s'adapter à des commandes très spécifiques. C'est ainsi que, en vertu d'un contrat liant MR Collection à Ferrari, chaque voiture sortant de l'usine de Maranello se voit reproduite à l'identique - couleur et équipement - au 1/43. La miniature est offerte comme cadeau au propriétaire de l'originale. Bref, la résine semble devoir s'imposer rapidement comme le nouveau matériau de base pour la fabrication de modèles réduits. Cette révolution ne fait cependant pas que des heureux. En effet, pour certains modélistes, la gravure des miniatures en zamac est plus pure et moins sujette aux bavures que celle de leurs homologues en résine. Tous les passionnés ne s'entendent cependant pas sur cette question.
Et si Racer avait raison?
Dans le domaine du slot, on le sait, la plupart des petits artisans font déjà confiance à la résine. Mais jusqu'ici, dans la grande série, le plastique reste le matériau le plus utilisé. Toutefois, comme c'est le cas pour le zamac, la mise en production des modèles en plastique est longue et coûteuse. Un employé de chez Scalextric qui s'est récemment exprimé sur Slotforum a ainsi confié que le développement d'une voiture nécessitait au bas mot une année. Ce procédé de fabrication impose en outre la commercialisation de très grosses quantités ou de nombreuses redécorations pour rentabiliser les moules. A tel point que les passionnés se retrouvent submergés de livrées, tandis que les moules inédits se raréfient. La marque qui a poussé le plus loin cette logique, Fly Car Models, avec ses dizaine de redécorations qui garnissaient les stocks d'invendus des détaillants, en a fait les frais et a dû déposer son bilan. La crise n'ayant pas arrangé les choses, d'autres constructeurs semblent menacés, à commencer par Spirit, Power Slot et Sloter. Même les majors comme Scalextric et SCX voient leurs ventes baisser. Tandis que la seconde ne cesse d'augmenter ses prix pour compenser le manque à gagner, la première vient d'en annoncer une réduction. Quelle est la meilleure stratégie? L'avenir le dira. Il n'en demeure pas moins que dans ce contexte morose, ce sont les petits constructeurs qui semblent le mieux s'en sortir. Le Mans Miniatures et Racer disposent ainsi actuellement de gammes plus riches qu'elles ne l'ont jamais été et continuent à présenter des nouveautés à une cadence élevée, au moment où les constructeurs "plastique" tournent au ralenti. Racer et Le Mans Miniatures, qui produisent des voitures en résine...
François Tardin
Et si Racer avait raison?
Dans le domaine du slot, on le sait, la plupart des petits artisans font déjà confiance à la résine. Mais jusqu'ici, dans la grande série, le plastique reste le matériau le plus utilisé. Toutefois, comme c'est le cas pour le zamac, la mise en production des modèles en plastique est longue et coûteuse. Un employé de chez Scalextric qui s'est récemment exprimé sur Slotforum a ainsi confié que le développement d'une voiture nécessitait au bas mot une année. Ce procédé de fabrication impose en outre la commercialisation de très grosses quantités ou de nombreuses redécorations pour rentabiliser les moules. A tel point que les passionnés se retrouvent submergés de livrées, tandis que les moules inédits se raréfient. La marque qui a poussé le plus loin cette logique, Fly Car Models, avec ses dizaine de redécorations qui garnissaient les stocks d'invendus des détaillants, en a fait les frais et a dû déposer son bilan. La crise n'ayant pas arrangé les choses, d'autres constructeurs semblent menacés, à commencer par Spirit, Power Slot et Sloter. Même les majors comme Scalextric et SCX voient leurs ventes baisser. Tandis que la seconde ne cesse d'augmenter ses prix pour compenser le manque à gagner, la première vient d'en annoncer une réduction. Quelle est la meilleure stratégie? L'avenir le dira. Il n'en demeure pas moins que dans ce contexte morose, ce sont les petits constructeurs qui semblent le mieux s'en sortir. Le Mans Miniatures et Racer disposent ainsi actuellement de gammes plus riches qu'elles ne l'ont jamais été et continuent à présenter des nouveautés à une cadence élevée, au moment où les constructeurs "plastique" tournent au ralenti. Racer et Le Mans Miniatures, qui produisent des voitures en résine...
François Tardin
4 commentaires:
Au delà des détails techniques et du matériau plus nobles qu'est le métal, il faut aussi tenir compte d'un facteur important : La durée de vies ! En effet un modèle en résine aura tendance à se désagréger au bout d'une dizaine d'année ( certains modèlistes ferroviaires pleurent encore en ayant vu leurs modèles s'éffriter et tomber en poussière ) Alors que le métal ou le plastique ont eux des durées de vie beaucoup plus longues, de l'ordre de la centaine d'année minimum pour le plastique.
C'est intéressant, je n'étais pas au courant de cet inconvénient.
Sinon quid du prix des modèles en résine ?
En effet si les fabriquants y gagnent qu'en est il pour les acheteurs finaux ?
Jusqu'à présent les modèles en résines proposés coutent jusqu'au double des modèles plastiques.
Se dirigerat-on alors vers des collections destinées à une certaines élite qui pourra se le permettre en par là condamné à une mort lente mais certaine ce loisir ( comme cela a été le cas pour le train miniature ) ?
ça c'est un article bien écrit
bravo à vous
continuez comme ça
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