Préparer une voiture sans que cela coûte un bras, c'est possible! Ce n'est en tous cas pas le Professeur Fastlane, auteur de cette Corvette Revell "Maddaleno Special", qui le contredira...
Pourquoi Maddaleno? Tout simplement parce que c’est le nom de l’ami à qui cette voiture est destinée. L'ami en question possède un modèle similaire à l’échelle un. Description pas à pas d’une préparation "low cost" à la portée de toutes les bourses.
J’ai acquis cette voiture il y a quelques temps déjà. Comme la grande majorité des Revell d'origine, son comportement routier était atroce sur ma piste Carrera : transmission trop longue, absence totale de frein, centre d’inertie trop haut perché. Elle se traînait lamentablement, se retournant au premier virage un peu appuyé, et déslotait fréquemment en ligne droite. Je ne pouvais décemment pas offrir une pareille limace à mon ami Jean. Je me suis donc décidé à la préparer. Mais préparer une voiture ne se résume pas forcément à tout remplacer par des pièces racing hors de prix, aussi utiles sur un châssis mal réglé qu’un moteur de F1 dans une Trabant. Tout dépend de l’objectif à atteindre. Ici, il n'est pas question de construire une voiture de compétition ou de fabriquer une vitrine roulante, mais juste de rendre le comportement de cette "Vette" Revell potable. Par conséquent, je m’oriente vers une préparation plutôt minimaliste.
Défaut d’architecture
Pour cela, la première étape est de démonter la voiture et de bien observer. Le problème des Revell ne réside pas dans leur qualité de fabrication, souvent irréprochable, ni dans celle des pièces employées, plutôt bonne. Il réside dans l'entêtement de cette marque à fabriquer des maquettes de vitrine. Des maquettes qui ne peuvent prétendre à la dénomination de voiture de slot uniquement parce qu’elle possèdent un guide et un moteur. Au démontage, l'on constate que le châssis est bien droit et plat, que la transmission et les axes tournent librement, et que les jantes semblent rondes. Mis à part ses pneus trop durs, cette Revell souffre surtout d’un défaut d’architecture. Je décide donc de ne changer que les gommes. Je jette mon dévolu sur des NSR UltraGrip 19,5x12 pour l’arrière, et pour équilibrer, j'installe des pneus de Lotus Seven Scalextric à l'avant. Outre le grip adapté à ma piste, le profil plus bas de cette monte diminue la hauteur de caisse.
Dès lors, il devient nécessaire de meuler les carters du moteur et de la couronne sous le châssis, de même que la partie du puits de guide qui dépasse en dessous, pour éviter que tous ces éléments ne frottent le rail. Meulé, le puits de guide est devenu plus fin, et le guide d’origine flotte. Je le remplace par un guide Ninco suspendu, qui est maintenu en position par son ressort, tout en pouvant redescendre si la voiture saute sur une bosse. Ce faisant, j'équipe ledit guide de tresses de la même marque. Plus souples et plus résistantes que leurs homologues Revell, les tresses Ninco évitent que l’avant de la voiture ne se soulève de manière intempestive. Les paliers et le moteur, eux, sont collés au châssis par un point de cyano. Enfin, en prévision de l’abaissement de la carrosserie, les pots d’échappement sont rentrés de 2 mm. J’en profite pour enlever 3 mm de matière de chaque coté du châssis, afin de permettre à la carrosserie de bouger librement.
On attaque la carrosserie
Avec un traitement pareil, il est clair que l’habitacle d’origine ne rentre plus. Plutôt que de monter un habitacle lexan ou d’en fabriquer un avec une plaque de carte plastique peinte et un buste, je décide d’appliquer la "méthode Fastlane", qui consiste à conserver le superbe tableau de bord ainsi que la plage arrière d'origine, et à coller le pilote et son siège, laissés entiers, au volant. Le reste de l'habitacle est supprimé.
Peinture Carlux, de la bombe en bombe
Stade ultime de cette personnalisation, la peinture de la carrosserie. Après une couche d'apprêt Carlux (de bonne qualité, mais moins bien que l'apprêt Gunze), je passe deux couches de bleu métallisé Carlux, puis une fine couche de vernis Motip. Je pose ensuite les décals, puis j'applique une mince couche de vernis, suivie d'une deuxième bien plus épaisse. Il convient pour la finition de faire ressortir certains détails au Paint Marker. Bien que cette technique ne donne pas un résultat aussi parfait qu’une succession interminable de couches de peinture et de ponçages, elle permet d’obtenir un rendu très acceptable en peu de temps. Il ne faut en effet que quelques minutes entre deux couches de peinture, et une à deux heures entre deux couches de vernis.
Conclusion
Le résultat de cette préparation "low cost" est assez plaisant. Il donne une voiture basse et racée comme je les aime. Les pneus taille basse ne dénaturent pas le modèle. En définitive, seules les vis avant sont conservées pour fixer la carrosserie. Elles sont déserrées d’un gros demi tour chacune. On obtient de la sorte un tilting satisfaisant, la carrosserie bougeant librement grâce au meulage latéral du châssis. La prochaine étape pour cette Corvette "Maddaleno Special" sera son baptême de la piste. Chose que je me refuse à faire sans la présence de mon ami Jean Maddaleno, son futur propriétaire.
Patrick Tran
Pourquoi Maddaleno? Tout simplement parce que c’est le nom de l’ami à qui cette voiture est destinée. L'ami en question possède un modèle similaire à l’échelle un. Description pas à pas d’une préparation "low cost" à la portée de toutes les bourses.
Une fois n'est pas coutume, ce n'est pas à grands coups de pièces racing
qu'a été préparée cette Corvette Revell "Maddaleno Special".
Préparation minimalistequ'a été préparée cette Corvette Revell "Maddaleno Special".
J’ai acquis cette voiture il y a quelques temps déjà. Comme la grande majorité des Revell d'origine, son comportement routier était atroce sur ma piste Carrera : transmission trop longue, absence totale de frein, centre d’inertie trop haut perché. Elle se traînait lamentablement, se retournant au premier virage un peu appuyé, et déslotait fréquemment en ligne droite. Je ne pouvais décemment pas offrir une pareille limace à mon ami Jean. Je me suis donc décidé à la préparer. Mais préparer une voiture ne se résume pas forcément à tout remplacer par des pièces racing hors de prix, aussi utiles sur un châssis mal réglé qu’un moteur de F1 dans une Trabant. Tout dépend de l’objectif à atteindre. Ici, il n'est pas question de construire une voiture de compétition ou de fabriquer une vitrine roulante, mais juste de rendre le comportement de cette "Vette" Revell potable. Par conséquent, je m’oriente vers une préparation plutôt minimaliste.
Barder cette voiture de pièces racing hors de prix eût été
aussi utile que d'équiper une Trabant d'un moteur de F1.
aussi utile que d'équiper une Trabant d'un moteur de F1.
Défaut d’architecture
Pour cela, la première étape est de démonter la voiture et de bien observer. Le problème des Revell ne réside pas dans leur qualité de fabrication, souvent irréprochable, ni dans celle des pièces employées, plutôt bonne. Il réside dans l'entêtement de cette marque à fabriquer des maquettes de vitrine. Des maquettes qui ne peuvent prétendre à la dénomination de voiture de slot uniquement parce qu’elle possèdent un guide et un moteur. Au démontage, l'on constate que le châssis est bien droit et plat, que la transmission et les axes tournent librement, et que les jantes semblent rondes. Mis à part ses pneus trop durs, cette Revell souffre surtout d’un défaut d’architecture. Je décide donc de ne changer que les gommes. Je jette mon dévolu sur des NSR UltraGrip 19,5x12 pour l’arrière, et pour équilibrer, j'installe des pneus de Lotus Seven Scalextric à l'avant. Outre le grip adapté à ma piste, le profil plus bas de cette monte diminue la hauteur de caisse.
Seuls les pneus et le guide sont changés. Le reste de la préparation consiste à
meuler diverses parties du châssis pour permettre d'abaisser la garde au sol.
meuler diverses parties du châssis pour permettre d'abaisser la garde au sol.
Dès lors, il devient nécessaire de meuler les carters du moteur et de la couronne sous le châssis, de même que la partie du puits de guide qui dépasse en dessous, pour éviter que tous ces éléments ne frottent le rail. Meulé, le puits de guide est devenu plus fin, et le guide d’origine flotte. Je le remplace par un guide Ninco suspendu, qui est maintenu en position par son ressort, tout en pouvant redescendre si la voiture saute sur une bosse. Ce faisant, j'équipe ledit guide de tresses de la même marque. Plus souples et plus résistantes que leurs homologues Revell, les tresses Ninco évitent que l’avant de la voiture ne se soulève de manière intempestive. Les paliers et le moteur, eux, sont collés au châssis par un point de cyano. Enfin, en prévision de l’abaissement de la carrosserie, les pots d’échappement sont rentrés de 2 mm. J’en profite pour enlever 3 mm de matière de chaque coté du châssis, afin de permettre à la carrosserie de bouger librement.
On attaque la carrosserie
Avec les pneus NSR taille basse, les passages de roues apparaissent bien larges. En conséquence, la carrosserie est rabaissée de 4 mm grâce au meulage à plat des puits de vis la fixant au châssis. Cela implique de désolidariser les pare-chocs avant et arrière du châssis et de les coller à la carrosserie.
Avec un traitement pareil, il est clair que l’habitacle d’origine ne rentre plus. Plutôt que de monter un habitacle lexan ou d’en fabriquer un avec une plaque de carte plastique peinte et un buste, je décide d’appliquer la "méthode Fastlane", qui consiste à conserver le superbe tableau de bord ainsi que la plage arrière d'origine, et à coller le pilote et son siège, laissés entiers, au volant. Le reste de l'habitacle est supprimé.
Peinture Carlux, de la bombe en bombe
Stade ultime de cette personnalisation, la peinture de la carrosserie. Après une couche d'apprêt Carlux (de bonne qualité, mais moins bien que l'apprêt Gunze), je passe deux couches de bleu métallisé Carlux, puis une fine couche de vernis Motip. Je pose ensuite les décals, puis j'applique une mince couche de vernis, suivie d'une deuxième bien plus épaisse. Il convient pour la finition de faire ressortir certains détails au Paint Marker. Bien que cette technique ne donne pas un résultat aussi parfait qu’une succession interminable de couches de peinture et de ponçages, elle permet d’obtenir un rendu très acceptable en peu de temps. Il ne faut en effet que quelques minutes entre deux couches de peinture, et une à deux heures entre deux couches de vernis.
Conclusion
Le résultat de cette préparation "low cost" est assez plaisant. Il donne une voiture basse et racée comme je les aime. Les pneus taille basse ne dénaturent pas le modèle. En définitive, seules les vis avant sont conservées pour fixer la carrosserie. Elles sont déserrées d’un gros demi tour chacune. On obtient de la sorte un tilting satisfaisant, la carrosserie bougeant librement grâce au meulage latéral du châssis. La prochaine étape pour cette Corvette "Maddaleno Special" sera son baptême de la piste. Chose que je me refuse à faire sans la présence de mon ami Jean Maddaleno, son futur propriétaire.
Patrick Tran
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