jeudi 5 juin 2008

SRP deuxième des 24 Heures Safran 2008!

SlotracingPlanet se classe deuxième des 24 Heures Safran 2008. L'équipe a même mené la course, avant d'être rattrapée par les ennuis techniques. Récit de ce week-end parisien.

Vendredi, midi, départ de Genève. Arrivée à Melun, dans la banlieue parisienne, aux alentours de 17H30. Le gigantesque hangar abritant le Musée Safran est toujours aussi impressionnant. A l'intérieur, on s'agite. Les frères Echivard achèvent la construction de la nouvelle partie technique, tandis que David Laurent et Victor Costa règlent les derniers petits détails sur l'ordinateur de la direction de course. Des aiguillages Davic sont présents sur le nouveau tronçon, mais faute de temps, ils ne seront pas opérationnels durant le week-end. "David Laurent a tellement de boulot pour les clubs, qui sont de plus en plus nombreux à s'équiper en Davic, qu'il n'a plus de temps pour nous", rigole Christian Echivard, l'infâme "Bob Cramer" des forums français. Bref, les pilotes devront se contenter des deux aiguillages habituels pour dépasser.

La nouvelle portion technique de la mythique piste des 24 heures du Chesnay.

Zytek et mat
18H00: la piste est prête, les premières voitures roulent. L'armada SlotracingPlanet, forte de trois voitures, foule elle aussi le plastique. Immédiatement, la Zytek, performante et extrêmement confortable à piloter, se montre la plus à son aise. Concertation dans l'équipe: "Oui, c'est clair qu'on prend celle-là". Décision d'autant plus facile que la Courage HSR n'est, à notre grande surprise, absolument pas dans le coup. Elle peine à descendre en dessous des 14 secondes sur un tour, alors que Grégoire a fait péter un 13"5 avec la Zytek. Devant, Davic tombe régulièrement des 13"1. Derrière, les autres équipes sont en 13"8 et plus. Bref, les réglages définis semblent bons. Sérénité dans l'équipe... jusqu'à ce que le châssis de la Zytek ne casse au niveau du puits de guide suite à un gros survirage en butée. Catastrophe! Nous n'avons prévu qu'un seul châssis de rechange. Le risque semble bien trop gros pour une course de 24 heures, surtout qu'il s'agit d'une faiblesse manifeste de cette Zytek. L'équipe Vaillante, sur Zytek, cassera d'ailleurs aussi ses deux châssis durant la course. Contraints et forcés, nous abandonnons la Zytek et nous sortons la Dallara. Celle-ci se révèle immédiatement dans le coup, même si en cette journée de vendredi, elle échoue à un dixième du meilleur temps de la Zytek. Vendredi soir, après un rapide pique-nique sur une aire d'autoroute, direction l'hôtel pour une bonne nuit.

Grégoire, Alain, Pascal: l'équipe au travail durant les essais du vendredi.

Des qualifs catastrophiques
Samedi matin, 9H00, retour au circuit. D'entrée de jeu, notre Dallara est dans le coup. Aux essais libres, Greg signe un excellent 13"3, à deux dixièmes de Davic, qui n'a pas amélioré ses chronos de la veille. Derrière, Vaillante et Tecniscale sont en 13"5. Les qualifications sont donc abordées en pleine confiance, avec la certitude que la seconde place de la grille ne peut nous échapper. Et soyons fous, pourquoi ne pas aller chercher Davic finalement? Et pourtant, à l'issue de la séance qualificative, la confiance s'est envolée: avec un 13"6, Pascal signe le neuvième temps seulement, à 7 dixièmes de Davic qui a frappé un grand coup avec un énorme 12"9! Bon gré mal gré, nous rassemblons nos esprits afin d'aborder la course dans de bonnes dispositions. Avant le départ a lieu le traditionnel concours de carrosseries. Les différents chefs d'équipe élisent la monture de LFE Rennes plus belle voiture du plateau. La Dallara de SlotracingPlanet termine deuxième, devant l'Audi "furtive" de Tecniscale.

SlotracingPlanet termine deuxième du concours de carrosserie...

... et pourtant, les jolis spécimens ne manquaient pas. Dans l'ordre d'apparition,
les Dallara de Finchley et Scalext Dry, la 908 de BSR et la Reynard d'ACR 276

En tête!
15H00, le départ va être donné sous Safety Car. Pascal est aux commandes, puisque c'est lui qui a été le plus rapide en qualifications. Mais là-encore, tout ne se passe pas comme prévu. Pris dans deux accrochages, Pascal se retrouve dernier après deux tours. Pour ne rien arranger, la voiture est molle dans les virages. Un changement de poignée rapide et c'est reparti. "Purée, j'ai jamais fait un départ aussi merdique", dira-t-il hilare après son relais. Hilare, oui, car après ces premiers instants d'égarement, Pascal est parvenu à remonter à la seconde place. La place à laquelle nous devons être. La déception des qualifications est oubliée. A la manette, Grégoire accélère le rythme. 13"5 de moyenne, avec quelques tours en 13"3. Après trois heures de course, Davic n'est pas loin, et Grégoire remonte: 16 tours, 10 tours. Alain prend le relais, l'écart continue à baisser. Soudain, l'Audi R10 Avant Slot de Davic rentre au stand pour une intervention. A son retour en piste, nous sommes dans le même tour. Il est 19H30, Alain prend la tête de la course! Mais le bonheur sera de courte durée. Davic a résolu ses problèmes de poignée. En un tour, David Laurent refait son retard et repasse en tête. Fin du rêve.

La grille de départ. Notre Dallara n'est que neuvième. Inexplicable...

Nuit agitée
De notre côté, après le beau temps, la pluie. Le châssis se fend sur un raccord un peu abrupte. Greg effectue une réparation de fortune. Mais lorsque je prends le manche, je constate que la voiture est lente. Malgré mes efforts, je ne parviens pas à tourner en dessous de 13"9. Il est cependant décidé de continuer comme cela. A la onzième heure de course, la situation devient toutefois préoccupante. Non seulement la voiture est incapable de réaliser les mêmes temps qu'en début de course, mais en sus, Pascal a achevé le châssis sur un choc avec une voiture moins rapide. Consternation et concertation dans les stands. Il est décidé de tout remplacer: châssis, puce et moteur. Au stand, Grégoire prépare le nouvel ensemble mécanique. Lorsqu'Alain lui amène la voiture, il ne reste qu'à transvaser la carrosserie d'un châssis à l'autre. L'intervention prendra en tout moins d'une minute. Mais l'heure passée à tenter d'identifier le problème aura coûté bien plus de temps. Désormais, l'équipe pointe à la troisième place, à plus de cinquante tours des Anglais de Finchley, qui sont remontés très fort après un début de course encore plus calamiteux que le nôtre.

Le système Davic garantit des bourres mémorables! FOLM

Fin de course sans histoire
Heureusement pour nous, l'intervention massive a porté ses fruits. La voiture est un avion! 13"3, 13"1, 13", Greg affole les chronos! L'avance des Anglais de Finchley fond comme neige au soleil. A 9H00 du matin, SlotracingPlanet pointe au deuxième rang. Mais nous sommes encore à la portée des tirs de Finchley, cinq tours derrière. Davic, de son côté, est loin devant, avec 140 tours d'avance. Si nous avons de nouveaux problèmes techniques, la deuxième place sera promise à Finchley. Malheureusement pour les Anglais, ce sont eux qui vont subir en fin de course. Notre avance recommence à augmenter. L'écart par rapport à Davic est quant à lui stabilisé. Plus aucun espoir d'aller les chercher, mais nous sommes rassurés de constater que sans problèmes techniques, nous tenons leur rythme. La fin de notre course sera sans histoire. Alors que débute l'après-midi, nous sommes les seuls avec Davic à tourner régulièrement en moins de 14 secondes. C'est Alain qui passe la ligne d'arrivée. Davic est 133 tours devant, Finchley, qui a complétement craqué dans les deux dernières heures de course, se retrouve à plus de 80 tours de nous. Derrière, la bagarre entre Vaillante et Scalext Dry a finalement tourné à l'avantage de la première équipe nommée. Mais Christian Echivard avouera à la fin de la course que son équipe est passée tout près de la catastrophe. En effet, la Zytek Vaillante a franchi la ligne d'arrivée avec un châssis cassé au niveau du puits de guide. Décidément, c'est le talon d'Achille de cette voiture, par ailleurs très performante.

Les voitures à l'arrivée, et le trio de tête.

We'll be back!
Bref, sentiment positif à l'issue de cette endurance. La deuxième place était notre objectif et nous l'avons atteint. Nous nous somme même payés le luxe de chatouiller Davic. "Je peux vous dire que chez Davic, lorsque vous étiez en train de remonter sur eux, ils ne faisaient pas les malins", nous confiera Christian Echivard après la remise des prix. L'an prochain, nous serons de retour pour essayer d'accomplir ce que bien peu de monde à réussi jusqu'à présent: battre Davic sur son propre terrain...

Le classement:
1) Davic: 5971 tours (274,086 km)
2) SlotracingPlanet: 5837
tours
3) Finchley Manor SC: 5747
tours
4) Vaillante: 5660 tours
5) Scalext dry: 5645
tours
6) LFE Rennes: 5632
tours
7) Le Mans Racing: 5548
tours
8) FOLM: 5510 tours
9) Tecniscale: 5452
tours
10) Cougar: 5413
tours
11) SWG: 5398
tours
12) BSR: 5323
tours
13) C24S: 5238
tours
14) Snecma: 4977
tours
15) ACR 276: 4943
tours

François Tardin

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