Rivale annoncée de la redoutable Mosler NSR, la Pagani Zonda MB Slot est dans les bacs. La voici à l'essai sur SlotracingPlanet.
741'000 Dollars
Avant même sa sortie, la Pagani Zonda de MB Slot aura fait couler beaucoup d'encre, principalement à cause de la réputation sulfureuse du modèle dont elle est la reproduction. Aux conservateurs qui trouvent ses formes pathétiquement "bling bling", les modernistes rétorquent que sa ligne est un chef d'oeuvre du design de la fin du vingtième siècle, avançant en outre des chiffres hallucinants: V12 Mercedes de 7,3 litres, 602 chevaux, 741'000 Dollars, etc. Toujours est-il que que depuis que MB Slot a annoncé, à Nuremberg 2007, l'arrivée de sa première voiture "100% home made", une grande partie du microcosme du slot est en émoi. En émoi non seulement à cause de son design controversé, comme nous l'avons dit, mais surtout parce que cette Pagani MB Slot se revendique comme la seule voiture capable de contester la suprématie de l'intouchable Mosler NSR. C'est ce que nous allons vérifier.
Même objectif, autre philosophie
Si la Pagani MB Slot a le même objectif que sa rivale de chez NSR, à savoir la performance ultime, elle se distingue en revanche de cette dernière quant aux moyens pour y parvenir. Ainsi, lorsque la bombe de chez NSR se "torche" littéralement avec les proportions du modèle original, la Pagani MB Slot présente une silhouette fidèle en tout point à l'originale, et ne fait pas l'impasse sur les détails. On appréciera par exemple les très fins inserts de jantes, qui abritent des disques de frein munis d'étriers. Seul l'habitacle, quelque peu grossier, détonne dans ce tableau globalement flatteur. Pour cette première version, MB Slot a choisi de proposer sa Zonda sous la forme d'un kit semi-RTR. Nous entendons par là que si le châssis est assemblé, et que la carrosserie l'est également dans les grandes lignes (habitacle et vitrage), cette dernière n'est en revanche pas peinte et les petites pièces rapportées ne sont pas fixées. Des versions totalement "ready to run" déjà peintes et décorées devraient suivre prochainement. Des décorations course sont notamment prévues. Pour notre part, afin de vous proposer le plus rapidement possible une review de la voiture, nous avons remis à plus tard les fastidieuses et longues étapes de peinture et d'installation des pièces rapportées. Soit dit en passant, nous nous posons de sérieuses questions sur les chances de survie de ces dernières. En effet, qu'il s'agisse des supports d'aileron ou des rétroviseurs, certaines petites pièces rapportées semblent très fragiles, ce d'autant plus qu'elles ne sont pas moulées dans un plastique spécialement souple.
Grégoire et François Tardin
Avant même sa sortie, la Pagani Zonda de MB Slot aura fait couler beaucoup d'encre, principalement à cause de la réputation sulfureuse du modèle dont elle est la reproduction. Aux conservateurs qui trouvent ses formes pathétiquement "bling bling", les modernistes rétorquent que sa ligne est un chef d'oeuvre du design de la fin du vingtième siècle, avançant en outre des chiffres hallucinants: V12 Mercedes de 7,3 litres, 602 chevaux, 741'000 Dollars, etc. Toujours est-il que que depuis que MB Slot a annoncé, à Nuremberg 2007, l'arrivée de sa première voiture "100% home made", une grande partie du microcosme du slot est en émoi. En émoi non seulement à cause de son design controversé, comme nous l'avons dit, mais surtout parce que cette Pagani MB Slot se revendique comme la seule voiture capable de contester la suprématie de l'intouchable Mosler NSR. C'est ce que nous allons vérifier.
Même objectif, autre philosophie
Si la Pagani MB Slot a le même objectif que sa rivale de chez NSR, à savoir la performance ultime, elle se distingue en revanche de cette dernière quant aux moyens pour y parvenir. Ainsi, lorsque la bombe de chez NSR se "torche" littéralement avec les proportions du modèle original, la Pagani MB Slot présente une silhouette fidèle en tout point à l'originale, et ne fait pas l'impasse sur les détails. On appréciera par exemple les très fins inserts de jantes, qui abritent des disques de frein munis d'étriers. Seul l'habitacle, quelque peu grossier, détonne dans ce tableau globalement flatteur. Pour cette première version, MB Slot a choisi de proposer sa Zonda sous la forme d'un kit semi-RTR. Nous entendons par là que si le châssis est assemblé, et que la carrosserie l'est également dans les grandes lignes (habitacle et vitrage), cette dernière n'est en revanche pas peinte et les petites pièces rapportées ne sont pas fixées. Des versions totalement "ready to run" déjà peintes et décorées devraient suivre prochainement. Des décorations course sont notamment prévues. Pour notre part, afin de vous proposer le plus rapidement possible une review de la voiture, nous avons remis à plus tard les fastidieuses et longues étapes de peinture et d'installation des pièces rapportées. Soit dit en passant, nous nous posons de sérieuses questions sur les chances de survie de ces dernières. En effet, qu'il s'agisse des supports d'aileron ou des rétroviseurs, certaines petites pièces rapportées semblent très fragiles, ce d'autant plus qu'elles ne sont pas moulées dans un plastique spécialement souple.
Pour commencer, la Zonda MB Slot est proposée sous la forme d'un kit semi-RTR.
Sous le plumage
C'est en enlevant la carrosserie que l'on entre dans le vif de sujet. Le moteur est un cage longue monté en position "inline" (une version anglewinder est déjà en préparation chez MB Slot). D'après le constructeur, il s'agit d'un "Song Na" (21'000 RPM sous 12 volts). Le moteur est fixé sur un berceau suspendu, qui coulisse sur trois tiges verticales munies de ressorts. Son débattement est réglable via trois vis. Complètement serrées, ces dernières bloquent l'action du berceau.
La garde au sol du train avant est elle aussi réglable grâce à quatre vis. Autre originalité, la couronne est en deux partie, toutes deux fixées au moyen d'une vis BTR. La première, le moyeu, permet de caler l'axe du moteur. La seconde est la couronne proprement dite. Ce système permet de régler l'entre-dents aux petits oignons, ce qui assure une liberté de transmission extraordinaire.
Point beaucoup moins positif, les jantes, en nylon, et leurs énormes moyeux, apparaissent trop épaisses, une fois équipées de pneus, pour entrer dans les ailes sans frotter. Cela gâche tout le travail effectué sur la transmission. Concernant les jantes nylon, nous sommes sceptiques. Certes, selon les Espagnols, toujours en avance sur le reste du monde en matière de slot, ces dernières, plus légères et aussi précisément usinées que leurs homologues alu, vont se généraliser à l'avenir en compétition. En ce qui nous concerne, nous regrettons beaucoup la précision de réglage permise par la fixation BTR des jantes alu. C'est d'autant plus vrai sur cette Pagani, dont les roues entrent au chausse-pied dans les ailes arrière. Deux autres détails choquent. Premièrement, les paliers, qui n'ont qu'une lèvre, peuvent coulisser sur l'axe s'ils ne sont pas bien calés. Le problème ne se pose pas si ce sont les jantes d'origine qui sont installées, car leur moyeu est si épais qu'il fait office de cale. Mais si ce sont des jantes alu qui sont utilisées, alors l'emploi de cales est nécessaire. Bref, cette innovation ne nous semble pas forcément la plus judicieuse qui soit. Autre solution technique discutable, l'adoption d'un guide dont la lame se prolonge inhabituellement loin vers l'avant. Sur piste Carrera, cela a plus tendance à faire desloter la voiture qu'autre chose.
En résumé, la frénésie d'innovation de MB Slot a poussé la marque italienne à adopter des solutions techniques dont l'efficacité n'est pas toujours évidente. Ce n'est pas forcément le meilleur moyen de bousculer la référence Mosler NSR, qui elle fait confiance à une technologie traditionnelle mais efficace.
C'est en enlevant la carrosserie que l'on entre dans le vif de sujet. Le moteur est un cage longue monté en position "inline" (une version anglewinder est déjà en préparation chez MB Slot). D'après le constructeur, il s'agit d'un "Song Na" (21'000 RPM sous 12 volts). Le moteur est fixé sur un berceau suspendu, qui coulisse sur trois tiges verticales munies de ressorts. Son débattement est réglable via trois vis. Complètement serrées, ces dernières bloquent l'action du berceau.
La garde au sol du train avant est elle aussi réglable grâce à quatre vis. Autre originalité, la couronne est en deux partie, toutes deux fixées au moyen d'une vis BTR. La première, le moyeu, permet de caler l'axe du moteur. La seconde est la couronne proprement dite. Ce système permet de régler l'entre-dents aux petits oignons, ce qui assure une liberté de transmission extraordinaire.
Point beaucoup moins positif, les jantes, en nylon, et leurs énormes moyeux, apparaissent trop épaisses, une fois équipées de pneus, pour entrer dans les ailes sans frotter. Cela gâche tout le travail effectué sur la transmission. Concernant les jantes nylon, nous sommes sceptiques. Certes, selon les Espagnols, toujours en avance sur le reste du monde en matière de slot, ces dernières, plus légères et aussi précisément usinées que leurs homologues alu, vont se généraliser à l'avenir en compétition. En ce qui nous concerne, nous regrettons beaucoup la précision de réglage permise par la fixation BTR des jantes alu. C'est d'autant plus vrai sur cette Pagani, dont les roues entrent au chausse-pied dans les ailes arrière. Deux autres détails choquent. Premièrement, les paliers, qui n'ont qu'une lèvre, peuvent coulisser sur l'axe s'ils ne sont pas bien calés. Le problème ne se pose pas si ce sont les jantes d'origine qui sont installées, car leur moyeu est si épais qu'il fait office de cale. Mais si ce sont des jantes alu qui sont utilisées, alors l'emploi de cales est nécessaire. Bref, cette innovation ne nous semble pas forcément la plus judicieuse qui soit. Autre solution technique discutable, l'adoption d'un guide dont la lame se prolonge inhabituellement loin vers l'avant. Sur piste Carrera, cela a plus tendance à faire desloter la voiture qu'autre chose.
En résumé, la frénésie d'innovation de MB Slot a poussé la marque italienne à adopter des solutions techniques dont l'efficacité n'est pas toujours évidente. Ce n'est pas forcément le meilleur moyen de bousculer la référence Mosler NSR, qui elle fait confiance à une technologie traditionnelle mais efficace.
Le châssis de la bête. Notez les jantes en nylon.
La cible est manquée
L'essai a été réalisé sur une piste Carrera de 14,32 mètres équipée de branchements club. Le record de la piste est, rappelons-le, détenu en 4"10 par une Porsche 956 KH Slot.it montée en anglewinder. Plus intéressant dans le cadre de notre test, la Mosler (première version, d'origine, avec Shark 22 en transversal) tient sur cette piste son temps de référence en 4"16. Après plusieurs essais, la poignée Parma/NSR est réglée en 25 Ohms, car c'est avec cette valeur que le Song Na se montre le plus agréable à piloter. Après avoir légèrement déserré le berceau moteur, nous plaçons la voiture sur la piste. Premier constat, les pneus d'origine ne sont pas adaptés au grip faible de la piste Carrera. Retour au stand, où ils sont troqués contre des BRM shore 15. Premier tour en 4"51. Prometteur! Le Song Na est très explosif, les accelérations sont brutales mais contrôlables, le frein, lui, est suffisant mais pas extraordinaire. Le comportement routier, par contre, est perfectible: la voiture prend un gros roulis dans les appuis et a tendance à se retourner. Là où la Mosler passe à fond et sans dévier de sa trajectoire, la Pagani doit ralentir. Pas très rassurant pour le pilote. A ce moment-là, après un petit quart d'heure de roulage, il est déjà évident que la Pagani ne sera jamais une tueuse de Mosler. Trop haute, peu saine, elle peine à faire mieux que 4"37, un temps similaire à celui réalisé par les "mauvaises" Slot.it (Sauber C9 entre autres) équipées elles aussi de BRM.
Afin d'améliorer le comportement en virage et de combattre les à-coups provoqués par le frottement des pneus arrière dans les ailes, nous montons des jantes 17x8 Slot.it. Nous gardons les BRM. C'est mieux, la voiture est plus sécurisante et ses chronos se font plus réguliers. Malgré tout, impossible de descendre en dessous des 4"37. La Zonda, dont le postérieur est volumineux, conserve cette tendance au tonneau, et ce malgré le lest placé devant les roues arrière et derrière le guide. De plus, le roulis tend à la faire desloter dans les virages. Un guide suspendu à la Ninco permettrait sans doute d'endiguer ce phénomène. Désormais résolu à l'idée que cette Pagani ne serait pas la "killeuse" de Mosler annoncée, nous tentons de sauver les meubles en en faisant au moins une voiture agréable à piloter. Ayant constaté que le grip énorme apporté par les pneus BRM provoquait des tonneaux, nous nous résignons à utiliser des pneus Slot.it P5, moins adhérants, que nous montons sur les jantes alu Slot.it évoquées plus haut. Ainsi équipée, la Zonda se montre assez "fun" à piloter. Les virages sont avalés dans un léger survirage très esthétique. L'on craint alors moins de se retourner à tire-larigot. Cerise sur le gâteau, les chronos ne pâtissent que peu du grip inférieur des P5. En effet, le meilleur temps est confortablement fixé en 4"46, soit à moins d'un dixième du meilleur temps réalisé avec les BRM au prix d'efforts de concentration insensés.
Afin d'améliorer le comportement en virage et de combattre les à-coups provoqués par le frottement des pneus arrière dans les ailes, nous montons des jantes 17x8 Slot.it. Nous gardons les BRM. C'est mieux, la voiture est plus sécurisante et ses chronos se font plus réguliers. Malgré tout, impossible de descendre en dessous des 4"37. La Zonda, dont le postérieur est volumineux, conserve cette tendance au tonneau, et ce malgré le lest placé devant les roues arrière et derrière le guide. De plus, le roulis tend à la faire desloter dans les virages. Un guide suspendu à la Ninco permettrait sans doute d'endiguer ce phénomène. Désormais résolu à l'idée que cette Pagani ne serait pas la "killeuse" de Mosler annoncée, nous tentons de sauver les meubles en en faisant au moins une voiture agréable à piloter. Ayant constaté que le grip énorme apporté par les pneus BRM provoquait des tonneaux, nous nous résignons à utiliser des pneus Slot.it P5, moins adhérants, que nous montons sur les jantes alu Slot.it évoquées plus haut. Ainsi équipée, la Zonda se montre assez "fun" à piloter. Les virages sont avalés dans un léger survirage très esthétique. L'on craint alors moins de se retourner à tire-larigot. Cerise sur le gâteau, les chronos ne pâtissent que peu du grip inférieur des P5. En effet, le meilleur temps est confortablement fixé en 4"46, soit à moins d'un dixième du meilleur temps réalisé avec les BRM au prix d'efforts de concentration insensés.
La prise de roulis en virage est importante. Pas top pour exploser les chonos.
Conclusion
En désignant pour cible la Mosler NSR, MB Slot s'est montré très ambitieux. Trop ambitieux. La première création du fabricant est certes une bonne voiture, mais elle n'a vraissemblablement pas le potentiel pour aller chatouiller les ténors de la catégorie 1/32. Reste que cette Zonda, moyennant quelques réglages, est une voiture malgré tout performante et intéressante à piloter. Pour les amateurs de supercars, elle est en outre une très jolie reproduction de ce rêve automobile qu'est la Pagani Zonda F.
En désignant pour cible la Mosler NSR, MB Slot s'est montré très ambitieux. Trop ambitieux. La première création du fabricant est certes une bonne voiture, mais elle n'a vraissemblablement pas le potentiel pour aller chatouiller les ténors de la catégorie 1/32. Reste que cette Zonda, moyennant quelques réglages, est une voiture malgré tout performante et intéressante à piloter. Pour les amateurs de supercars, elle est en outre une très jolie reproduction de ce rêve automobile qu'est la Pagani Zonda F.
Grégoire et François Tardin
2 commentaires:
in-line contre side-winder, elle n'a aucune chance la MB-slot.
J'ai les 2 (mosler et zonda).
Perso je prefère la zonda... Bon quelques reglages, jantes alus et rondelles chuppa pour bloquer les paliers, berceau moteur entièrement desséré et ... Pneus ninco recupérés sur une vieille voiture... Et bien elle passe plus vite que ma mosler (berceau desséré à la limite de perdre des vis, pneus ultra(mega)grip traités) sur les mme courbes, et son freinage est meilleur...
J'ai eu de la chance de sortir une super zonda ??
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