Avec sa Mosler MT 900R "Vortrom", Ninco propose bien plus qu'une redécoration. En effet, la belle est totalement équipée Prorace. Essai.
Ninco nous propose une nouvelle version de sa désormais célèbre Mosler MT 900R. A l'échelle un, cette superbe voiture, sponsorisée par l'entreprise médicale barcelonaise "Vortrom", a concouru dans le championnat d'Espagne en catégorie "Gt Open". Attention toutefois, la petite dernière n'est pas qu'une simple redécoration. C'est un modèle allégé et entièrement équipé de pièces racing.
Full options
Dès l'ouverture de la traditionnelle et imposante boîte cristal, la Mosler "Vortrom" se démarque : présentation sur un socle jaune fluo du plus bel effet et petit flyer (d'assez mauvais goût) précisant que la belle a été cuisinée à la sauce "LIGHTNING Prorace". En effet, ce modèle dispose d'un habitacle allégé (en lexan) qui permet à la carrosserie d'atteindre le poids relativement réduit de 19 grammes. Malgré cet amaigrissement, la robe de la Mosler "Vortrom" n'a pas été laissée pour compte. Les superbes couleurs rouge orangé de la voiture à l'échelle 1 ont été reproduites avec minutie. Le tout est mis en valeur par l'excellent vernis, inhabituellement brillant pour une Ninco. L'aspect très agressif de la bête est renforcé par la teinte légèrement fumée des vitres et par les optiques avant jaune translucide. Côté châssis, tout ce qui se fait de mieux chez Ninco équipe cette Mosler : jantes en aluminium (15 pouces à l'avant, 17 pouces à l'arrière), axes rectifies, transmission Prorace, vis métriques et moteur NC-6. En revanche, le choix d'un guide traditionnel en lieu et place de l'excellent guide suspendu à ressort (équipant généralement les Ninco) étonne. De même, la présence de roulements à billes entourés d'une armature en plastique détonne quelque peu au milieu de cette transmission dont tous les éléments sont composés de métaux nobles.
Un petit rodage...
L'essai à proprement parler débute par le démontage de la voiture afin de roder le moteur et la transmission. J'en profite pour retirer l'aimant cylindrique qui se trouve devant le moteur. L'opération de démontage permet également de découvrir en détail le magnifique et inhabituel châssis blanc de cette Mosler "Vortrom". Dès les premières rotations à vide (sous 3 volts) du NC-6, une musique légèrement métallique respirant la puissance se dégage de la transmission. Cette dernière fait preuve d'une liberté sans faille. Au bout de 3 heures de rodage à différents voltages (3, 4.5, 6, 7.5, 9 et enfin 12 volts), la dernière née de chez Ninco est enfin prête à faire plisser le goudron.
... et c'est parti!
Les premiers tours sur la piste d'essai, un Carrera de 14,32 mètres alimenté en 12 volts, sont réalisés sans chrono, le temps de se familiariser avec ce monstre avide de compétition. Le NC-6 frappe immédiatement par sa vigueur et la qualité de ses relances. Il est également très progressif et parvient à faire étalage de toute sa puissance et de son couple quelque que soit le régime. En revanche, il pêche un peu dans le domaine du freinage. Cela n'a cependant rien d'étonnant puisque le NC-6, pourtant reconnu comme un bon freineur, est associé sur ce modèle à une transmission démesurément longue (13/32, soit un rapport de 2,46), ce qui péjore les qualités de freinage de n'importe quel moteur. Il est également évident que les roulements à billes n'aident pas le moteur à arrêter les quelques 85 grammes de la bête. En ce qui concerne le comportement routier, il est d'excellente facture pour une voiture "de boîte". La Mosler suit le rail à allure soutenue en ne faisant que peu d'écarts. Mais, lorsque l'arrière vient à décrocher, il est déjà trop tard pour essayer de le rattraper. Afin de rendre le comportement plus logique, je desserre les deux vis avant de 3 tours et remplace la vis arrière par une métrique MB Slot, qui laisse plus de liberté au châssis que la vis d'origine. Ainsi réglée, la Mosler est prête à affronter "mon" juge de paix : 200 tours chronométrés divisés en quatre sessions de cinquante tours.
Avant la première session, les pneus arrières sont enduits d'essence pour briquet Zippo puis nettoyés au scotch à habits. Ils bénéficieront également du nettoyage au scotch à habits pour les trois autres sessions. Le but de ce modus operandi est de simuler une course sprint sur une piste quatre voies comme on en rencontre souvent en compétition. Les tours qui suivent l'extinction des feux de la première session s'enchaînent sans problème. Les temps au tour se situent entre 4"60 et 4"70, ce qui représente une performance de qualité sur cette piste dont le record est détenu en 4"10 par une Porsche 956 KH Slot.it montée en anglewinder (détails de la préparation et de l'essai ici). Malheureusement les choses se gâtent assez rapidement puisqu'au bout d'une dizaine de tours les pneus perdent peu à peu leur grip et, au milieu de la session, les temps sont à deux doigts de dépasser la barre des 5 secondes au tour. La Mosler survire beaucoup et il devient de plus en plus difficile de la maintenir sur la piste. Le problème du freinage dont j'ai parlé précédemment devient de plus en plus gênant car on ne peut plus prendre les virages dans l'élan de la ligne droite, ce qui pousse à freiner presque un mètre avant le virage. A une vingtaine de tours de la fin de la session, les pneus retrouvent comme par miracle un peu de grip, la Mosler se remet en ligne plus facilement. Les 50 tours sont finalement bouclés en 3'55"66, ce qui représente une moyenne de 4"71 au tour avec un meilleur temps au début de la session en 4"62.
Grâce au nettoyage au scotch à habits, les premiers tours des deuxièmes et troisièmes sessions sont accomplis dans de très bons temps (les meilleurs temps sont établis respectivement en 4"60 et 4"67). Cependant, le phénomène de perte de grip est encore plus accentué que dans la première manche, ce qui explique la relativement médiocre moyenne sur ces deux sessions (4"79). Paradoxalement, le comportement devient plus facile à saisir et assez agréable. La Mosler glisse pas mal en sortie de virage et il faut attendre d'avoir atteint une portion de ligne droite pour faire hurler le NC-6. Une fois que ces réflexes sont acquis, il est possible d'enchaîner de nombreux tours dans des temps très réguliers (aux alentours de 4"80).
Au début de la quatrième session, la surface lisse et brillante des pneus Prorace a disparu. Ils offrent désormais une meilleure adhérence, particulièrement juste après l'usuel nettoyage, puisque le meilleur temps absolu des quatre sessions sera réalisé dans cette dernière session (4"48). Les 50 tours sont finalement bouclés à la moyenne de 4"71 au tour (identique à la première session). Sur les 200 tours, le temps total s'élève à 15'50"83, soit une moyenne de 4"75 au tour. C'est tout à fait honorable mais il semble évident que ce qui nuit le plus à la performance de cette MoslerProrace, ce sont ses pneus. Ils ne sont en effet pas adaptés à une piste à grip dit "faible" comme la Carrera Evolution. En comparaison, sur 200 tours, notre "Vortrom" rend presque une minute à la Honda NSX Ninco équipée de gommes Slot.it P5 qui a servi à faire le comparatif entre les P3 et les nouveaux P5 (retrouvez le comparatif ici). Pourtant, la dernière venue de chez Ninco semble mieux équilibrée (non lestée) que la NSX de la même marque. Un comparatif de ces deux voitures (testées avec des gommes équivalentes) permettant de mieux les situer l'une par rapport à l'autre fera bientôt son apparition sur SlotracingPlanet.
Conclusion
Grégoire Tardin
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Dès l'ouverture de la traditionnelle et imposante boîte cristal, la Mosler "Vortrom" se démarque : présentation sur un socle jaune fluo du plus bel effet et petit flyer (d'assez mauvais goût) précisant que la belle a été cuisinée à la sauce "LIGHTNING Prorace". En effet, ce modèle dispose d'un habitacle allégé (en lexan) qui permet à la carrosserie d'atteindre le poids relativement réduit de 19 grammes. Malgré cet amaigrissement, la robe de la Mosler "Vortrom" n'a pas été laissée pour compte. Les superbes couleurs rouge orangé de la voiture à l'échelle 1 ont été reproduites avec minutie. Le tout est mis en valeur par l'excellent vernis, inhabituellement brillant pour une Ninco. L'aspect très agressif de la bête est renforcé par la teinte légèrement fumée des vitres et par les optiques avant jaune translucide. Côté châssis, tout ce qui se fait de mieux chez Ninco équipe cette Mosler : jantes en aluminium (15 pouces à l'avant, 17 pouces à l'arrière), axes rectifies, transmission Prorace, vis métriques et moteur NC-6. En revanche, le choix d'un guide traditionnel en lieu et place de l'excellent guide suspendu à ressort (équipant généralement les Ninco) étonne. De même, la présence de roulements à billes entourés d'une armature en plastique détonne quelque peu au milieu de cette transmission dont tous les éléments sont composés de métaux nobles.
Un petit rodage...
L'essai à proprement parler débute par le démontage de la voiture afin de roder le moteur et la transmission. J'en profite pour retirer l'aimant cylindrique qui se trouve devant le moteur. L'opération de démontage permet également de découvrir en détail le magnifique et inhabituel châssis blanc de cette Mosler "Vortrom". Dès les premières rotations à vide (sous 3 volts) du NC-6, une musique légèrement métallique respirant la puissance se dégage de la transmission. Cette dernière fait preuve d'une liberté sans faille. Au bout de 3 heures de rodage à différents voltages (3, 4.5, 6, 7.5, 9 et enfin 12 volts), la dernière née de chez Ninco est enfin prête à faire plisser le goudron.
... et c'est parti!
Les premiers tours sur la piste d'essai, un Carrera de 14,32 mètres alimenté en 12 volts, sont réalisés sans chrono, le temps de se familiariser avec ce monstre avide de compétition. Le NC-6 frappe immédiatement par sa vigueur et la qualité de ses relances. Il est également très progressif et parvient à faire étalage de toute sa puissance et de son couple quelque que soit le régime. En revanche, il pêche un peu dans le domaine du freinage. Cela n'a cependant rien d'étonnant puisque le NC-6, pourtant reconnu comme un bon freineur, est associé sur ce modèle à une transmission démesurément longue (13/32, soit un rapport de 2,46), ce qui péjore les qualités de freinage de n'importe quel moteur. Il est également évident que les roulements à billes n'aident pas le moteur à arrêter les quelques 85 grammes de la bête. En ce qui concerne le comportement routier, il est d'excellente facture pour une voiture "de boîte". La Mosler suit le rail à allure soutenue en ne faisant que peu d'écarts. Mais, lorsque l'arrière vient à décrocher, il est déjà trop tard pour essayer de le rattraper. Afin de rendre le comportement plus logique, je desserre les deux vis avant de 3 tours et remplace la vis arrière par une métrique MB Slot, qui laisse plus de liberté au châssis que la vis d'origine. Ainsi réglée, la Mosler est prête à affronter "mon" juge de paix : 200 tours chronométrés divisés en quatre sessions de cinquante tours.
Avant la première session, les pneus arrières sont enduits d'essence pour briquet Zippo puis nettoyés au scotch à habits. Ils bénéficieront également du nettoyage au scotch à habits pour les trois autres sessions. Le but de ce modus operandi est de simuler une course sprint sur une piste quatre voies comme on en rencontre souvent en compétition. Les tours qui suivent l'extinction des feux de la première session s'enchaînent sans problème. Les temps au tour se situent entre 4"60 et 4"70, ce qui représente une performance de qualité sur cette piste dont le record est détenu en 4"10 par une Porsche 956 KH Slot.it montée en anglewinder (détails de la préparation et de l'essai ici). Malheureusement les choses se gâtent assez rapidement puisqu'au bout d'une dizaine de tours les pneus perdent peu à peu leur grip et, au milieu de la session, les temps sont à deux doigts de dépasser la barre des 5 secondes au tour. La Mosler survire beaucoup et il devient de plus en plus difficile de la maintenir sur la piste. Le problème du freinage dont j'ai parlé précédemment devient de plus en plus gênant car on ne peut plus prendre les virages dans l'élan de la ligne droite, ce qui pousse à freiner presque un mètre avant le virage. A une vingtaine de tours de la fin de la session, les pneus retrouvent comme par miracle un peu de grip, la Mosler se remet en ligne plus facilement. Les 50 tours sont finalement bouclés en 3'55"66, ce qui représente une moyenne de 4"71 au tour avec un meilleur temps au début de la session en 4"62.
Grâce au nettoyage au scotch à habits, les premiers tours des deuxièmes et troisièmes sessions sont accomplis dans de très bons temps (les meilleurs temps sont établis respectivement en 4"60 et 4"67). Cependant, le phénomène de perte de grip est encore plus accentué que dans la première manche, ce qui explique la relativement médiocre moyenne sur ces deux sessions (4"79). Paradoxalement, le comportement devient plus facile à saisir et assez agréable. La Mosler glisse pas mal en sortie de virage et il faut attendre d'avoir atteint une portion de ligne droite pour faire hurler le NC-6. Une fois que ces réflexes sont acquis, il est possible d'enchaîner de nombreux tours dans des temps très réguliers (aux alentours de 4"80).
Au début de la quatrième session, la surface lisse et brillante des pneus Prorace a disparu. Ils offrent désormais une meilleure adhérence, particulièrement juste après l'usuel nettoyage, puisque le meilleur temps absolu des quatre sessions sera réalisé dans cette dernière session (4"48). Les 50 tours sont finalement bouclés à la moyenne de 4"71 au tour (identique à la première session). Sur les 200 tours, le temps total s'élève à 15'50"83, soit une moyenne de 4"75 au tour. C'est tout à fait honorable mais il semble évident que ce qui nuit le plus à la performance de cette MoslerProrace, ce sont ses pneus. Ils ne sont en effet pas adaptés à une piste à grip dit "faible" comme la Carrera Evolution. En comparaison, sur 200 tours, notre "Vortrom" rend presque une minute à la Honda NSX Ninco équipée de gommes Slot.it P5 qui a servi à faire le comparatif entre les P3 et les nouveaux P5 (retrouvez le comparatif ici). Pourtant, la dernière venue de chez Ninco semble mieux équilibrée (non lestée) que la NSX de la même marque. Un comparatif de ces deux voitures (testées avec des gommes équivalentes) permettant de mieux les situer l'une par rapport à l'autre fera bientôt son apparition sur SlotracingPlanet.
Conclusion
Pour environ 10 Euros de plus qu'une Ninco de base (cette "Vortrom" est vendue 53,90 Euros chez ADSlot), vous avez un véritable avion de chasse entre les mains. Dommage que ses pneus Prorace ne lui permettent pas de démontrer son plein potentiel sur piste Carrera. Car équipée de pneus adaptés, nul doute que la référence Mosler NSR ne serait pas loin.
Grégoire Tardin
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